Un zinnia cultivé dans la Station spatiale internationale (ISS) a fleuri, donnant naissance à la première fleur de l’espace, a indiqué sur Twitter l’astronaute américain Scott Kelly.
«La première fleur cultivée dans l’espace a fait ses débuts», écrit-il dans un tweet (@StationCDRKelly) suivi de #SpaceFlower #zinnia #YearInSpace, avec la photo d’un beau zinnia orange à l’appui.
Le zinnia pousse très facilement sur la Terre et fleurit abondamment pendant l’été. Mais ces plantes, apportées dans l’avant-poste orbital pour effectuer des expériences, ont apparemment eu des difficultés à s’adapter à la microgravité.
Plusieurs de ces zinnias paraissaient mal en point en décembre après l’apparition de moisissures sur leurs feuilles à cause de la forte humidité, selon la Nasa. Mais elles semblent se ressaisir grâce aux soins de Scott Kelly.
La culture de ces fleurs fait partie d’un projet plus étendu de la Nasa, appelé «Veggie», visant à faire pousser des plantes dans l’espace pour produire de la nourriture dans la perspective de longues missions habitées vers Mars, une autonomie qui sera un complément important pour la survie des astronautes, explique l’Agence spatiale.
Les membres d’équipage de la Station ont déjà récolté avec succès des laitues dont ils ont consommé les premières feuilles en 2015 et espèrent produire des tomates d’ici l’année prochaine. Le système de culture des salades et d’autres végétaux a été installé dans la Station spatiale mi-2014.
Ces plantes sont cultivées par hydroponie c’est-à-dire sans terre dans une solution d’eau et de nutriments. Ce système requiert nettement moins d’eau et d’engrais et les plantes poussent trois fois plus vite que dans le sol, selon la Nasa.
Gioia Massa, responsable scientifique du projet «Veggie», a expliqué que les plantes cultivées jusqu’à présent dans l’espace ne sont pas parfaites mais ont permis aux chercheurs sur la Terre de mieux comprendre comment les végétaux poussaient en microgravité.
Scott Kelly est devenu en octobre dernier l’Américain qui a passé la plus longue période en continu dans l’espace, soit plus de dix mois à bord de l’ISS où il doit rester un an au total jusqu’au 3 mars. Normalement les équipages de l’ISS, formés de six astronautes, se relaient tous les cinq ou six mois pour assurer une présence continue dans l’avant-poste orbital.
Scott Kelly effectue cette mission d’un an dans l’ISS avec son collègue cosmonaute russe Mikhaïl Kornienko pour étudier les effets biologiques et psychologiques de longs séjours dans l’espace en préparation de vols habités vers Mars à l’horizon des années 2030 au plus tôt.
AFP/M.R.