Tous au bistrot de la Kulturfabrik !

Ce vendredi, la Kulturfabrik inaugure son nouveau Ratelach, qui devient un troquet afin de favoriser les rencontres. Comme le TNL l’a déjà fait avec son Bar national.

Depuis quelques années (six pour être exact), la Kulturfabrik essaye de se montrer plus conviviale, comme en témoigne sa cour intérieure, symbole de cette ouverture croissante sur «les gens, les familles», précise René Penning, directeur administratif des lieux. Nouvelle signalétique, nouvel éclairage, graffitis artistiques et charte écologique : tout est mis en place pour embellir l’accueil des visiteurs. Mais malgré l’existence d’un restaurant (K116), il manquait, aux dires des spectateurs, un endroit où l’on puisse se poser après un spectacle ou concert. «Beaucoup nous réclamaient la création d’un bistrot», explique-t-il.

Aussitôt demandé, aussitôt fait : voilà que le Ratelach – lieu «de pensées et de paroles» où poètes, lecteurs, musiciens, acteurs et artistes en tout genre pouvaient se lâcher – se transforme en café qui, conformément aux revendications, sera ouvert du mardi au samedi, de 17h à 1h, histoire de favoriser les débats d’idées ou d’en boire une dernière après une dose de culture. Mieux, à la KuFa, on imagine ce nouveau lieu comme celui de «la masse critique».

Explications de René Penning : «On doit aller à la rencontre de notre public, faire face aux critiques comme aux félicitations. Entendre, aussi, ses suggestions.» Bref, un coin de détente et d’échanges, au décor d’ailleurs plutôt réussi. Pour son inauguration, aujourd’hui et demain, les hôtes ont prévu «happy hour» et musique de circonstance, même si, à l’avenir, on s’autorise à ne pas trop en faire. «On ne veut pas que le Ratelach devienne un énième café-concert au Luxembourg», poursuit-il tout de go.

Les raisons ? D’abord déontologiques : «On désire que ce lieu reste ouvert et centré sur la discussion.» Ensuite, logistiques : «On n’a pas forcément le temps de l’enrichir, avec la lourde charge de notre programmation annuelle.» Bref, avec ce nouveau Ratelach, la Kulturfabik laisse venir et prend doucement la température. «C’est une phase de test, et rien n’est obligatoire.» Même s’il se murmure déjà que la littérature et d’autres disciplines pourraient s’y épanouir. On n’enterre pas aussi facilement les vieux réflexes.

Grégory Cimatti