Pendant de nombreuses années, celle que l’on surnomme «l’île de rêve» a attiré des millions de touristes. Aujourd’hui, elle souhaite montrer qu’elle est plus attractive que jamais.
Fin mars, LuxairTours a organisé une action promotionnelle, incitant les agents de voyages présents à «vendre» l’île de Djerba à leurs clients. Une manière de montrer que ce morceau de terre baignant dans la mer Méditerranée a retrouvé sa sérénité et a conservé tous ses attraits.
Le printemps arabe de 2011, les attentats à Tunis et à Sousse en 2015 ont fait fuir les touristes. Ces tristes évènements ont laissé des traces s’estompant peu à peu avec le temps. La Tunisie est un trésor. L’un de ses joyaux : Djerba.
Avec ses 514 km², elle est la plus grande île des côtes d’Afrique du Nord. Elle compte sur son territoire de 170 000 habitants. La plus grande ville est Houmt Souk. L’arrivée à l’aéroport de Djerba-Zarzis se déroule en musique, chacun reçoit sa chéchia, ce bonnet rouge vermillon en forme de calotte qui est le couvre-chef national.
Dans le bus qui mène à l’hôtel, on découvre un paysage aride où les nombreux palmiers viennent apporter une touche de verdure. Les hôtels, les pharmacies, les cafés-«gelateria» et les supermarchés (et même une boutique de fourrures pour les touristes russes!) bordent les routes.
Détente et ressourcement
On se laisse vite séduire par ce dépaysement et cette douceur qui flotte dans l’air. L’hôtel choisi pour ce voyage est le Hasdrubal Thalassa &Spa Djerba. Classé cinq étoiles, il propose des chambres spacieuses, confortables avec pour certaines une vue sur une petite cour où une fois de plus on peut admirer des palmiers. Ceux qui le souhaitent pourront prendre un bain de soleil sur un transat au bord de la piscine ou tester le rituel du hamman oriental, se libérant ainsi des tensions et des toxines accumulées dans le corps.
Les plus aventureux n’hésiteront certainement pas à monter sur le dos d’un dromadaire. Une expérience originale un peu secouante au début qui laisse, au final, un souvenir impérissable.
Que l’on passe quelques heures ou une semaine, il ne faut pas rater la visite du souk d’Houmt Souk. Avant d’entrer dans le marché très animé situé au cœur de la ville, on trouve déjà quelques marchants vendant des babioles devant un bâtiment aux murs blancs. Lorsqu’on rentre à l’intérieur, en levant son nez, on découvre des vêtements suspendus puis un peu plus loin en sortant, on est surpris par le nombre de bijoutiers présents au sein du marché.
Une pause rafraîchissante
Si vous voulez ramener une djellaba, vous avez l’embarras du choix. Idem pour l’artisanat. Des plats à tajine de toutes les couleurs s’offrent à vos yeux. Avec une douce chaleur, pourquoi ne pas prendre une pause avec un bon thé à la menthe ou une citronnade au restaurant-lounge El Fondouk histoire de se reposer quelques minutes avant de repartir à la découverte d’un autre lieu.
Texte et photos : Aude Forestier
«On a toujours volé vers Djerba»
Lors d’une conférence de presse organisée à l’hôtel Palm Azur, Alberto Kunkel, le directeur de LuxairTours, a affirmé que la compagnie aérienne nationale dessert l’île de Djerba depuis 30 ans et qu’elle ne l’a pas quittée malgré les évènements récents.
Il a également soutenu que «LuxairTours a connu une croissance de 8 % du nombre de clients par rapport à la même date en 2016.» Les destinations
phares du tour opérateur sont la Grèce, l’Espagne et le Portugal. Il y a pour l’instant un vol par semaine vers la Tunisie et il y en aura cinq pendant l’été (de juillet à septembre). Djerba n’est pas la seule destination sur laquelle mise LuxairTours. Enfidha, situé au nord-est de la Tunisie, sera proposée aux clients à partir d’avril 2018.
De son côté, Amel Hachani, la commissaire régionale au Tourisme de Djerba-Zarzis, a déclaré : «Nous sommes très contents de cette fidélité (NDLR : celle de Luxair-Tours vis-à-vis de Djerba). Luxair- Tours n’a jamais arrêté son programme » de vols vers l’île. Elle a assuré que Djerba était «en pleine période de relance. On s’est rattrapé rapidement.» Pour elle, les Luxembourgeois, Belges, Allemands et Français sont des «clients fidèles».
Certains d’entre eux n’ont pas délaissé la destination alors même que le pays traversait une période trouble. La sécurité étant une préoccupation autant pour les autorités que pour les clients, Amel Hachani a expliqué «tous nos plans de sécurité sont faits en collaboration avec les pays du Benelux». «Nous ferons tout pour que cette saison soit la saison des défis», a-t-elle appuyé. D’ici la fin du mois d’avril, une centaine d’hôtels seront ouverts sur l’île. L’an passé, Djerba a accueilli 220 000 touristes russes et 1 800 000 touristes algériens.