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The Extraordinary film festival : quand le cinéma brise les tabous


Si la plupart des thèmes sont abordés sous forme de comédie, il n’empêche que les œuvres interpellent le spectateur sur les personnes en situation de handicap. (capture vidéo YouTube)

Du 5 au 11 novembre, se déroulera à la fois à Arlon, Namur, Bruxelles, Liège, Charleroi et Mons, « The Extraordinary film festival ». Un festival pas comme les autres qui mérite une grande visibilité.

Sur la couverture du dossier de presse, il est indiqué « Quand le handicap fait son cinéma ! ». On ne peut être plus clair. En effet, « The Extraordinary film festival », qui a lieu tous les deux ans et qui fête cette année sa 5e édition, présente des courts, des moyens et longs métrages sur le handicap.

Soixante-deux courts métrages venant du monde entier font partie de la sélection contre neuf moyens et longs métrages. Parmi cette dernière sélection, nous retiendrons la dernière œuvre de Olivier Nakache et Eric Toledano Hors Normes, présenté en clôture au dernier Festival de Cannes, mais également le film allemand Auf Augenhöhe (D’égal à égal) ou l’histoire d’un orphelin de 11 ans qui découvre l’existence de son père et qui décide de le retrouver. Non seulement son père ignore l’existence de Michael, mais il se trouve que le père est une personne de petite taille. Si Michael veut vivre une vie de famille normale, il faut alors qu’il accepte la « différence » de son père.

Sera également présentée Champions, la comédie espagnole et ses trois Goyas dont celui du meilleur film. A noter que cette comédie a cartonné en Espagne, décrochant le prix du meilleur box-office 2018.

Si la plupart des thèmes sont abordés sous forme de comédie, il n’empêche que les œuvres interpellent le spectateur sur les personnes en situation de handicap. C’est aussi une très bonne manière d’aborder le sujet tout en informant les personnes valides sur les différents handicaps, de briser les tabous et les idées reçues.

Un festival compétitif

C’est Luc Boland, scénariste et réalisateur de films de fiction et de documentaires dont Une sirène dans la nuit avec Roland Magdane (3e meilleur score dans l’histoire de France 2) mais aussi de Torpille avec Catherine Jacob, qui est à l’origine de la création de ce festival hors du commun. Alors qu’il était régulièrement invité à de nombreux festivals à travers le monde pour venir présenter son film Lettre à Lou, il s’est rendu compte qu’il existait de nombreux films ayant pour thème le handicap. Malheureusement, en dépit de leur qualité artistique, ceux-ci ne trouvaient pas de distributeur ou de diffusion en Belgique. C’est de là qu’est née l’idée d’organiser ce festival en Belgique.

Comme tout festival qui se respecte, « The Extraordinary film festival » est compétitif. Le public aura son prix, les partenaires auront également les leurs. Quant au Jury officiel, il attribuera le Prix CAP48, le prix « Ils ont la parole » et le Grand Prix du jury qui est très important dans la mesure où l’œuvre récompensée pourra jouir d’une sortie en salle en Belgique, comme ce fut le cas en 2015 avec Margarita with a Straw alors que ce film n’avait pas de distributeur.

Qui dit compétition dit jury. Cette année, c’est l’actrice Hélène Vincent (inoubliable dans La vie est un long fleuve tranquille) qui endossera le rôle de présidente. Elle sera entourée de Virginie Lalande, avocate sourde et qui nous parle sans entendre sa propre voix ; Églantine Eméyé que nous avons pu voir dans des émissions aussi connues que « Le Monde de Jamy », « Rendez-vous en terre inconnue » mais aussi sur les ondes de RTL France en tant que journaliste et chroniqueuse ; Krystoff Fluder, comédien, auteur et humoriste. Nous avons pu le voir aux côtés de Michael Youn dans Incontrôlable mais aussi dans diverses séries télévisées ; Josef Schovanec, philosophe, écrivain et voyageur autiste. Il officie tant aussi bien sur Europe 1 que sur les radios belges de la RTBF.

« The Extraordinary film festival » est une excellente initiative qui permet la rencontre entre le monde des valides et de celui qui l’est moins à travers des œuvres de qualité qui méritent d’être vues par un maximum de spectateurs.

De notre correspondant Thibaut Demeyer

Renseignements et infos pratiques sur le site teff.be