Vous cherchez un job d’été qui sorte de l’ordinaire? Du testeur de maillots de bain au trieur de pommes de terres en passant par le colporteur des alpages, les offres ne manquent pas.
Selon un sondage récent, près d’un quart (23%) des jeunes ont l’intention de travailler cet été. Le poste idéal? Animateur dans un club ou une colonie de vacances, pour 39% d’entre eux. Mais d’autres possibilités plus insolites, parfois un peu «marketing», sont sur le marché.
Depuis trois ans, Etam propose des postes de testeuses de maillot de bain. Cette année, trois CDD d’une semaine à Rio, Saint-Barthélemy et Miami. Moyennant 1.000 euros, la «testeuse» choisie parmi «environ 2 500 à 3 000 candidatures», doit en contrepartie réaliser un carnet de voyage.
Après une pré-sélection par les internautes, les candidates sont soumises à un entretien d’embauche classique. Etam assure qu’il n’y a «pas de taille requise» et relève avec étonnement que des hommes ont même tenté leur chance, alors que la marque ne vend que des maillots pour femmes…
Privée de cette option, la gent masculine n’est pas oubliée pour autant. Sur le site de Pôle emploi, une annonce: «Besoin en urgence d’hommes chaussant du 40, 46 et 47».
Selon l’agence d’intérim derrière cette offre en Haute-Savoie, il s’agit de tester en faisant «quelques pas» des prototypes pour une marque de matériel de randonnée. En pleine canicule début juillet, les tests ont porté sur «des boots d’hiver avec des chaussettes jusqu’aux genoux»…
Pour mesurer l’usure d’un pull, la mission suivante était de «marcher 4 heures sur un tapis avec un pull et un sac à dos», raconte l’agence Synergie qui dispose d’un «grand listing» avec les «mensurations» des candidats. Les missions vont d’1 heure (rémunérée au Smic 9,61 euros) à deux jours (100 euros la journée) pour des randonnées.
Testeur d’appartements
Autre opportunité pour les amateurs de grands espaces: le colportage des alpages.
Le syndicat du Beaufort, qui regroupe les producteurs de ce fromage, cherchait «un moyen un peu original pour communiquer» sans se ruiner, explique Maxime Mathelin. Il a donc lancé il y a trois ans des offres de colporteurs (4 CDD de deux mois cette année), reprenant «une tradition savoyarde importante au XVIIIe siècle».
Les jeunes, payés au Smic, doivent aller d’un alpage à l’autre et faire des animations.
Autre offre alléchante, vue sur le site de Pôle emploi : loueur de bicyclette sur l’île idyllique de Porquerolles, un CDD de deux mois, «débutant accepté».
Dans la série «j’ai testé pour vous», le site «Sejourning», qui se veut le «Airbnb français», a déjà pourvu plusieurs CDD de quatre mois pour tester ses logements.
Les personnes recrutées en tant que «clients mystères» parmi «des centaines de candidats» sont rémunérées 2 000 euros bruts pour «remplir des grilles et ainsi attester de la qualité des logements».
Parmi les autres offres insolites, outre le «pet-sitting» (gardiennage d’animaux domestiques), le gardiennage de maisons ou le lancer de «goodies» sur le Tour de France, d’autres propositions étonnent un peu sur les sites d’emploi. C’est le cas de cette offre récente pour un CDD en août à Montpellier de testeur de jeu vidéo chez Ubisoft. Ou sur Le Bon coin pour faire du «gavage de canard», être «trieur de pommes de terre» à partir de fin août ou récolteur de petit pois en Bretagne.
Derrière ces offres, souvent un contrat saisonnier. Crise oblige, chômeurs et retraités ont tendance à concurrencer les étudiants, soulignent chaque année les syndicats, en campagne tout l’été pour rappeler les droits des travailleurs et dénoncer les abus.
AFP