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Sting a enchaîné les tubes ce samedi à la Rockhal


Sting et ses musiciens ont déroulé nouveaux et anciens tubes. (Photo : Jean-Claude Ernst)

Voilà près de 5 ans que le public luxembourgeois attendait le retour de Sting sur scène. Il a été comblé, samedi soir, avec le passage de son « 57th & 9th Tour » par la Rockhal d’Esch-Belval.

Une soirée qui affichait complet et qui a été ouverte par le fils de l’ancien leader de Police, Joe Sumner. Sting lui ne montera sur scène qu’une petite heure plus tard, le temps de laisser The Last Bandoleros mettre un peu d’ambiance. Ensuite tout s’est enchaîné très vite. Trop vite ?

Sting et ses musiciens ont déroulé nouveaux et anciens tubes. One Fine Day, I Can’t Stop Thinking About You, Down, Down, Down ou encore Pretty Young Soldier en ce qui concerne les extraits du dernier album, 57th & 9th, du natif de Wallsend, sorti en novembre dernier. Englishman in New York, She’s Too Good For Me, I Hung My Head, Fields of Gold, Desert Rose en tant que témoins de sa très belle carrière solo, sans délaisser pour autant ses racines, celles de Police avec Spirits in the Material World, Message in a Bottle, Walking on the moon, So Lonely ou encore Every Breath You Take.

Autrement dit des chansons d’aujourd’hui et d’autres, c’est qui le rappelle sur scène, qu’il a écrites il y a « une quarantaine d’années quand son seul public était un chat ».
Alors, oui, bien sûr, la playlist a de quoi faire rêver les fans de Sting, de Police et de pop en générale, mais la soirée est, finalement, assez décevante. En dehors de son anecdote sur son félin en tant que seul public, le chanteur est avare en paroles. Il communique peu avec les spectateurs. Sa voix n’a pas bougé d’un pouce malgré les années qui passent, mais justement lui non plus ne bouge pas d’un centimètre sur scène.

Tout au long de l’heure et demi de représentation il est resté immobile, avec sa basse, devant son micro. Résultat l’ensemble est pour le moins statique, plan-plan. Et le groupe semble pressé, il laisse à peine le public commencer à applaudir une chanson, que les musiciens enchaînent déjà avec une autre. Du coup, si les chansons sont toujours aussi belles et la voix toujours aussi en place, d’un point de vus scénique le show déçoit.

Et si ce n’était pour sa version étonnante de Roxanne ou pour sa reprise, en deuxième rappel, à la guitare sèche, de Shape Of My Heart, le reste manque de vie, de prise de risque ; on aurait presque pu se contenter de se repasser les CD à la maison. Après, bien sûr, le plaisir de réécouter tous ces grands tubes, reste intact. Et c’est surtout ça que devraient retenir les quelques 7000 spectateurs de la soirée.

Pablo Chimienti