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« Solo : A Star wars story »… dans le vide sidéral


"Solo : A Star wars story" est le deuxième film dérivé de la saga. Sorti en salle aujourd'hui, il n'a convaincu notre critique du Quotidien ! (Illustration : DR)

Présenté la semaine passée dans le cadre de la Sélection officielle hors compétition, au festival de Cannes, Solo : A Star Wars Story avait reçu un accueil froid. Il est sorti en salle ce mercredi.

Solo : A Star Wars Story, réalisé par  l’Américain Ron Howard, est  l’un des trois spin-offs (films dérivés) imaginés par le créateur de la saga, George Lucas, et consacré au personnage de Han Solo à l’âge de 18 ans. On embarque logiquement à bord du Faucon Millenium. On y retrouve le héros, post-adolescent, qui deviendra la pire crapule de la galaxie. Là, on le suit dans ses aventures (périlleuses, ça va de soi!) qui vont le mener jusqu’aux bas-fonds d’un monde évidemment criminel.
C’est là aussi qu’il va faire la connaissance de son imposant futur copilote Chewbacca, qu’il croisera Lando Calrissian tout aussi charmant qu’escroc… Ce voyage initiatique va révéler la personnalité d’un des héros les plus marquants de la saga Star Wars. Le personnage avait été créé, dans les années 1970, par Harrison Ford – tout en cool attitude, très en vogue dans les seventies. Chez Ron Howard, Ford n’est pas là, c’est l’acteur américain Alden Eherenreich qui lui succède. Il a 28 ans, est venu au cinéma après avoir été remarqué par Spielberg et, dans ces habits de vaurien des étoiles, il a été habillé pour plusieurs hivers par un critique suisse au regard aiguisé qui dit de lui : «Alden Ehrenreich, un speedy roquet qui se tord la gueule pour essayer d’imiter le sourire en coin du voyou de charme». Et bim!

 

Star Wars, comme les Beatles…
Bon, il faut tout de même préciser que ce Solo :A Star Wars Story flotte dans le vide sidéral pour de multiples raisons. D’abord, même si le père créateur de la saga, George Lucas, a toujours un œil sur les films, il est loin d’être le seul décideur. La production (les studios Disney et la société LucasFilm) a beau dire mais, à ses yeux, le box-office est pour le moins tout aussi important que l’aspect créatif et artistique. Ainsi, quelques mois après le début du tournage, c’est Kathleen Kennedy qui a viré les deux réalisateurs, Phil Lord et Christopher Miller – il aurait été reproché au tandem de ne pas réussir à sortir quelque chose de convenable de l’acteur Alden Ehrenreich (est-ce toutefois possible?). Dans l’urgence, alors, c’est Ron Howard – lui qui sait sauver quelques affaires mal embarquées – qui est arrivé en sauveur.
Il se dit, du côté de Hollywood, que Howard a dû retourner 80 % des scènes déjà mises en boîte, et que le budget, inévitablement, a explosé, pour dépasser les 200 millions de dollars. Dans la presse, Ron Howard, Oscar du meilleur réalisateur en 2002, a répété : «Le niveau d’attente est sans commune mesure avec tout ce que j’ai pu faire. Vous tombez là-dedans et c’est incroyable… Solo : A Star Wars Story, c’était un peu comme The Beatles : Eight Days a Week», le documentaire sur les Beatles qu’il a fait en 2016. Il poursuit : «Là, on m’a dit : « Ron, ne te plante pas là-dessus », et j’ai immédiatement ressenti que les fans sont derrière, et ça, c’est bien!» Par pour longtemps, le pari est pris!

Serge Bressan

Solo : A Star Wars Story, de Ron Howard, au Kinépolis.