Plus de 100 000 autotests de dépistage du VIH ont été vendus en France depuis leur lancement il y a un an, a annoncé lundi leur fabricant, soulignant que ce dispositif a permis de toucher un public qui n’aurait pas franchi la porte d’un centre de dépistage.
Disponibles en pharmacie depuis le 15 septembre 2015, les autotests de dépistage du VIH ont été achetés à 107 350 exemplaires dans les 12 mois qui ont suivi, a déclaré Fabien Larue, directeur d’AAZ, fabricant du seul autotest commercialisé en France. Cela représente « près de 2 000 autotests achetés par semaine », avec des pointes à 4 000 dans les semaines qui suivent une campagne de communication des autorités.
Un peu plus de la moitié des pharmacies françaises référencent ce produit, vendu entre 25 et 28 euros dans les officines et 20 à 24 euros en ligne, selon Fabien Larue. 5% à 10% des ventes sont réalisées sur internet.
Dépistage en 15 minutes
Selon une enquête réalisée auprès de 1 584 personnes ayant acheté leur test auprès d’une pharmacie en ligne, pour 40% il s’agissait d’un premier dépistage du VIH. Et parmi eux, 55% affirment qu’ils ne se seraient pas fait dépister si l’autotest n’avait pas été disponible en pharmacie. Le sondage montre aussi que 25% des utilisateurs ont acheté plus d’un test, destiné soit à se retester plus tard, soit à leur partenaire.
Accessible sans ordonnance, l’autotest se présente sous la forme d’un kit permettant de détecter en 15 minutes dans une goutte de sang les anticorps produits après une infection par VIH. Il est considéré comme pleinement fiable si la contamination date de plus de trois mois en raison du délai d’apparition des anticorps après une contamination. Produit par la société française AAZ, il est distribué par le groupe américain Mylan. Un deuxième modèle d’autotest, fabriqué par le laboratoire canadien BioLytical et promettant un résultat « quasi instantané », vient d’être lancé le 8 novembre.
Le Quotidien/AFP