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Semi-marathon de New Delhi : 35 000 coureurs à l’épreuve de la pollution


Le masque, un équipement de rigueur sur cette épreuve. (photos AFP)

Des dizaines de milliers de personnes ont couru dimanche le semi-marathon de New Delhi, en dépit des risques sanitaires liés au nuage de pollution qui enveloppe la capitale indienne depuis plusieurs jours.

Au total, 35 000 adeptes de la course à pied étaient inscrits pour cette compétition qui s’est tenue en dépit des demandes de report. Un brouillard de pollution asphyxie depuis plus d’une semaine la capitale indienne, dont les écoles ont été fermées pendant plusieurs jours.

Dimanche, le site internet de l’ambassade des États-Unis indiquait que la concentration de particules PM2,5 était de 189 microgrammes/m3. L’OMS recommande de ne pas dépasser 25 microgrammes/m3 en moyenne journalière.

Voici à quoi ressemble la capitale indienne ces derniers jours.

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Plusieurs coureurs se sont élancés sur le semi-marathon avec un masque de protection, en se plaignant de la qualité de l’air. « Mes yeux brûlent, ma gorge est sèche, j’ai le nez qui coule », décrivait Rohit Mohan, 30 ans. « Depuis que j’ai atterri hier, c’est horrible. »

L’épreuve a été remportée par l’Éthiopien Birhanu Legese en 59 min et 46 secondes devant son compatriote Andamlak Belihu et l’Américain Leonard Korir.

L’Association médicale indienne, qui rassemble plus de 220 000 médecins, avait saisi la Haute Cour de Delhi pour demander le report de la course en raison d’un pic de pollution décrit comme une urgence sanitaire. Mais la Cour a répondu jeudi qu’elle avait été rassurée par les efforts des organisateurs pour réduire l’impact de la pollution et la course a pu avoir lieu.

« Envoyer un message au gouvernement »

La plupart des participants, dont l’immense majorité sont indiens, ont ignoré les mises en garde sur les risques de maladies cardio-respiratoires et couraient sans masque.

« Je sais que la pollution peut avoir des conséquences sur ma santé, mais je participe quand même », a expliqué Sitam. « Je veux envoyer un message au gouvernement pour qu’il fasse quelque chose pour les amateurs de sports et leur offre un environnement non pollué. »

Le géant des télécoms indien Airtel avait menacé la semaine dernière de ne plus sponsoriser la course si les autorités de Delhi n’agissaient pas pour améliorer la qualité de l’air. Avant la course, les organisateurs avaient arrosé le parcours pour limiter la poussière.

La pollution est un problème de santé publique majeur pour l’Inde, nation d’1,25 milliard d’habitants en plein développement et aux besoins de croissance immenses.

Le Quotidien/AFP