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Santé mentale et emploi : un duo à mieux prendre en compte


Face au coût économique élevé des problèmes de santé mentale, les pouvoirs publics doivent faire plus pour améliorer l’intégration sur le marché du travail des personnes affectées, estime un rapport de l’OCDE publié mercredi.

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L’OCDE rappelle qu’à tout moment 20% de la population en âge de travailler souffre de problèmes de santé mentale et qu’une personne sur deux en souffrira à un moment de sa vie. (Photos : AFP)

En majorité, il s’agit de problèmes légers ou modérés comme l’anxiété ou des troubles de l’humeur. Or, ces personnes sont plus souvent au chômage et ont un risque élevé de pauvreté. Leur taux d’emploi est notamment inférieur de 15 à 30 points à celui du reste de la population et leur taux de chômage est deux fois plus élevé.

Au travail, ils sont aussi moins productifs, un coût supporté en grande partie par les employeurs. En outre, dans les pays de l’OCDE, « entre un tiers et la moitié des incapacités et des maladies de longue durée des personnes d’âge actif sont imputables à des problèmes de santé mentale », note l’organisation. L’OCDE cite une étude évaluant le coût des problèmes de santé mentale à environ 3,5% du PIB en 2010 en Europe.

> Des changements « conséquents »

Pourtant, selon l’organisation, les pouvoirs publics et la société n’ont pris que très récemment la mesure des conséquences des troubles mentaux en termes économique, social et sur l’emploi. L’OCDE, qui regroupe 34 pays, a analysé les liens entre santé mentale et emploi dans neuf pays. Il en ressort que « la mauvaise santé mentale est souvent identifiée trop tardivement » et que « les différentes institutions, en particulier celles chargées de la santé et de l’emploi, travaillent souvent de manière isolée ».

Pour l’OCDE, il faut faire des changements « conséquents » pour « promouvoir de meilleurs résultats en matière de santé mentale et d’emploi », ce qui nécessitera « une réelle volonté politique ». L’organisation formule des préconisations, comme de mieux former les enseignants sur ces questions (alors que plus de la moitié des troubles mentaux démarrent dans l’enfance ou à l’adolescence) ou de sensibiliser davantage les employeurs, les médecins généralistes ou encore les agents des services de l’emploi.

AFP

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