La rétrospective consacrée aux Rencontres de la photographie d’Arles à Romain Urhausen, un pionnier de la photographie luxembourgeois, a été inaugurée en grande pompe mercredi.
Du beau monde avait fait le déplacement. Il y avait à Arles, entre autres, le couple grand-ducal héritier, le Premier ministre, Xavier Bettel, la ministre de la Culture, Sam Tanson, l’ambassadrice du Luxembourg en France, Martine Schommer, le maire d’Arles, Patrick de Carolis, et bien sûr directeur des Rencontres de la photographie, Christoph Wiesner.
Le commissaire de l’exposition consacré à Romain Urhausen à l’Espace Van Gogh, Paul di Felice, assisté de Krystyna Dul et accompagné dans la coordination par Florence Reckinger-Taddeï (présidente de Lëtz’Arles) et Cécilia Zunt-Radot, a pu puiser dans plusieurs fonds, dont celui du Centre national de l’audiovisuel, pour sélectionner une centaine de photos de Romain Urhausen et une cinquantaine de photographies de ses pairs, tant français qu’allemands.
Structuré par thèmes, le parcours de photos des années 1950 à 1970 montre ainsi comment l’artiste a exploré tant les sujets de la photographie humaniste française et que ceux de la photographie subjective allemande.
Lors du vernissage, auquel à assisté la veuve de l’artiste Thilly Urhausen-Jung, le maire d’Arles, Patrick de Carolis, a salué le Luxembourg comme un «pays riche en photographie» et l’exposition consacrée à Romain Urhausen comme «un temps fort de cette édition des Rencontres photographiques».
«Œuvre sublime d’un artiste fabuleux»
Le Premier ministre, Xavier Bettel, a souligné l’importance de la photographie comme «témoin d’une époque» et la ministre de la Culture s’est enthousiasmée pour «l’œuvre sublime de cet artiste fabuleux et touche-à-tout».
Le directeur des Rencontres d’Arles, Christoph Wiesner, pour sa part, s’est remémoré à quel point il avait été subjugué non seulement par l’artiste, mais aussi l’homme charmant Romain Urhausen, dans lequel il voit un bâtisseur de ponts «entre la France et l’Allemagne, entre la photo humaniste et la photo expérimentale».
Avant d’être directeur des Rencontres, Christoph Wiesner fut membre du jury qui a sélectionné Romain Urhausen pour la présence luxembourgeoise en 2022. Le photographe né en 1930 à Rumelange, grand fervent des Rencontres auxquelles il assista chaque année, s’était beaucoup réjoui de pouvoir y montrer son travail, a rappelé Florence Reckinger-Taddeï dans son discours. Ayant activement participé à sa conception avec Paul di Felice, il est décédé à l’été 2021.
Installée dans un lieu incontournable au cœur du centre historique arlésien et inscrite d’emblée dans le parcours des visiteurs estivaux, l’exposition «Romain Urhausen en son temps» a bénéficié d’une réception élogieuse de la part des très nombreux visiteurs dès l’ouverture ce lundi.
«Romain Urhausen, en son temps»
Espace Van Gogh – Arles.
Jusqu’au 25 septembre.