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Prix international de la fiction arabe à l’Algérien Abdelouahab Aissaoui


C'est la première fois qu'un romancier algérien remporte ce prix prestigieux. (capture d’écran)

Le jeune écrivain algérien Abdelouahab Aissaoui a remporté mardi à Abou Dhabi le prix international de la fiction arabe pour son roman The Spartan Court, une fresque sur la colonisation française de l’Algérie au début du XIXe siècle.

Soutenu par la Fondation britannique Booker Prize et financé par l’Émirat d’Abou Dhabi, le prestigieux prix littéraire est remis chaque année à des auteurs contemporains de langue arabe dans le but de promouvoir les écrivains de la région sur la scène littéraire internationale.

The Spartan Court (La Cour de Sparte) d’Abdelouahab Aissaoui, publié en 2018 par les éditions algériennes Dar Mim, est le lauréat du 13e prix international de la fiction arabe (IPAF), ont indiqué les organisateurs sur leur site internet. La cérémonie a dû être annulée en raison des restrictions liées à la pandémie du coronavirus.

Une invitation à « remettre en question la réalité actuelle »

C’est la première fois qu’un romancier algérien remporte ce prix. Ce roman-là n’a pas été traduit en français.

Né en 1985 à Djelfa (nord de l’Algérie), Abdelouahab Aissaoui a reçu plusieurs récompenses dans son pays et dans le monde arabe pour ses précédents romans. The Spartan Court dépeint la vie de cinq personnages, trois Algériens et deux Français, entre 1815 et 1833 à Alger. Il « invite le lecteur à mieux comprendre la vie sous occupation et les différentes formes de résistance qui s’y opposent », a déclaré l’écrivain et critique Muhsin al-Musawi, président du jury de cette édition. « Avec sa structure narrative profonde et historique, le roman ne vit pas dans le passé, mais il invite plutôt le lecteur à remettre en question la réalité actuelle », a-t-il ajouté, selon le site de l’IPAF.

La remise du prix s’accompagne d’une récompense de 50 000 dollars (plus de 45 000 euros) et le financement de la traduction anglaise du roman.

AFP/LQ