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Premier mariage « pastafarien », en Nouvelle-Zélande


Karen Martyn, la première officiante de l'Eglise du monstre de spaghettis volant autorisée à célébrer légalement des mariages en Nouvelle-Zélande. (photo AFP)

Chapeaux de pirate, verres de vin blanc et déclarations théâtrales : la cérémonie de mariage qui s’est tenue samedi 16 avril au large d’Akaroa, dans le sud de la Nouvelle-Zélande, avait tous les atours d’une mascarade parodique.

Surtout quand on sait qu’elle était organisée par l’Eglise du monstre de spaghettis volant, dont les adeptes « pastafariens » portent des passoires sur la tête, vénèrent les pirates comme des êtres supérieurs et affirment que l’univers a été créé par un « un tas de membres en spaghettis avec deux boulettes de viande et une paire d’yeux ».

Pourtant, c’est bien un mariage légal qu’a prononcé samedi la « ministeroni » Karen Martyn, à laquelle les autorités néo-zélandaises avaient reconnu en février le statut d’officiante. A bord d’un bateau transformé en navire de pirates, elle a uni sous le regard d’une caméra retransmettant l’évènement en direct sur le Web Toby Ricketts, un cinéaste qui a découvert le mouvement « pastafari » en tournant un documentaire sur cette religion, et Marianna Young.

« C’est une reconnaissance officielle de notre Eglise et c’est génial », a déclaré Mme Martyn avant la cérémonie, ajoutant que plusieurs autres mariages, dont des unions homosexuelles – légales en Nouvelle-Zélande – étaient prévus. « Des gens deRussie, d’Allemagne, du Danemark, de partout m’appellent et me demandent de célébrer leur mariage dans notre Eglise car notre philosophie ne fait pas de discrimination », a-elle expliqué.

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Le nouveau marié, Toby Ricketts, a reconnu que certaines personnes pourraient ne pas prendre au sérieux son union. « C’est un peu ce qui nous a attiré » au mouvement des « pastafari », a-t-il expliqué. « On n’avait jamais prévu de se marier, d’avoir un mariage conventionnel, mais cela nous permet de le faire en étant à l’aise (…), nos familles nous soutiennent à cent pour cent ».

Né il y a une dizaine d’années aux Etats-Unis pour dénoncer les dogmes religieux et le créationnisme, le mouvement « pastafari » a largement essaimé et est aujourd’hui présent dans de nombreux pays, y compris au Luxembourg. Il est reconnu comme une religion officielle au Texas (où ses adeptes sont autorisés depuis 2013 à porter une passoire sur la tête sur leurs photos d’identité), en Pologne (depuis 2014) et, bien entendu, en Nouvelle-Zélande (depuis le 10 décembre 2015).

Le Quotidien / AFP