Rien n’est jamais trop beau pour les animaux de compagnie de leurs riches propriétaires à Singapour. L’ouverture récente d’une aile dédiée aux félins dans un hôtel grand luxe, papiers peints et gamelles griffés à la clé, en est une nouvelle illustration.
Les « Suites Purrfection », jeu de mots sur les termes anglais « purr » (ronronner) et « perfection », sont dotées de purificateurs d’air et diffusent pour certaines de la musique classique. Un système de caméras à haute définition permet aux propriétaires de se rassurer sur la bonne santé de leur animal, à n’importe quel moment.
Ces 14 cabines nouvelles réservées aux chats appartiennent au Wagington, premier hôtel cinq étoiles jusque là dédié aux chiens dans un ancien bungalow de l’ère coloniale britannique, en plein coeur du quartier des diplomates de la cité-Etat, l’un des pays les plus riches d’Asie. La nuitée en cabine débute à 39 dollars de Singapour (25 euros). Pour la Royal Feline Suite ou la Imperial Suite, il en coûtera 79 ou 59 dollars de Singapour.
Mais, se diront peut-être les maîtres, cela en vaut la peine: ces chambres sont ornées de chandeliers et tapissées de papier peint Roberto Cavalli, les gamelles décorées de cristal Swarovski. Outre le gîte, l’établissement propose des services de spa et de toilettage. Estelle Tayler, propriétaire du Wagington, explique que depuis l’ouverture en 2014 de l’établissement pour chiens, les amateurs de chats n’ont eu de cesse de réclamer des séjours de luxe similaires.
« Nous avons décidé d’ouvrir une aile spécialement dédiés à nos amis félins, avec son entrée privée ». Joline Lim, avocate de 26 ans, est ravie. Noodle, chatte persane de sept mois qui a même son propre compte Instagram (@greynoodlethecat), a passé cinq nuits à l’hôtel alors qu’elle voyageait à l’étranger.
« Pour beaucoup de gens, leur animal, c’est comme leur enfant. Je veux lui offrir le meilleur, tout ce qui peut assurer son confort. Si je pars en vacances, je veux qu’elle s’amuse aussi ». Les entreprises voient une niche dans cet attachement des Singapouriens aisés à leurs bêtes. Une société propose des croisières pour les animaux et leur maître tandis que chats et chiens ont leur propre rubrique nécrologique dans le principal journal en langue anglaise.
Le Quotidien / AFP