Les dinosaures du film culte de science-fiction « Jurassic Park » reviennent, cette fois génétiquement modifiés et terrifiants comme jamais, plus de dix ans après le dernier opus, avec Omar Sy et Chris Pratt.
« Jurassic World », co-produit par Steven Spielberg, qui avait réalisé les deux premiers films de la série, se passe de nouveau dans une île-parc d’attraction de dinosaures. Pour doper la fréquentation, des scientifiques concoctent en laboratoire un nouvel hybride particulièrement colossal. Intelligent. Et létal.
Lorsque ce monstre s’échappe de son enceinte de sécurité, les choses tournent vite très mal et l’île-parc se retrouve à feu et à sang.
Outre Chris Pratt en dompteur de tyrannosaures et Bryce Dallas Howard en directrice marketing zélée du parc, le casting obéit au nouveau mot d’ordre des grosses productions de studios qui visent une audience mondiale et notamment asiatique: la multi-ethnicité.
« Jurassic Park n’était pas pas un film américain destiné à un public américain. C’est un film qui appartient au monde entier, d’où ce casting international où l’on retrouve des acteurs comme » le Français Omar Sy, l’Américain Vincent D’Onofrio, l’Américain d’origine chinoise B.D Wong, et la star indienne Irfan Khan, a expliqué le réalisateur Colin Trevorrow lors d’une conférence de presse.
Le film au budget estimé entre 150 et 180 millions de dollars, et pour lequel une suite est déjà en développement, sort mercredi en France et vendredi aux Etats-Unis.
Les snacks au tyrannosaure rex sur le côté, on campe pour l’ouverture du #jurassicworld en #3d ! pic.twitter.com/TkqZ2w5IYt
— SWEET TEASER (@TEASERSWEET) 8 Juin 2015
Les fans de brontosaures en auront pour leur argent: les animations sont particulièrement efficaces, avec des prédateurs volants, des monstres marins et des machines à tuer galopantes, et même des hologrammes. « On a utilisé diverses techniques et notamment les +animatroniques+ pour les scènes où on voulait être très près de l’animal, le toucher », précise Colin Trevorrow.
Avidité qui tourne au cauchemar L’animatronique crée des robots avec une peau en latex permettant de lui donner une apparence vivante et des mouvements qui sont calculés par ordinateurs et peuvent être télécommandés.
Ce pur divertissement « n’est pas un film à message » mais s’il y en a un c’est « sur notre avidité et notre désir de faire des bénéfices » à tout prix, incarné par cet « Indominus Rex » redoutable: une création hybride, une altération de la nature qui échappe à l’homme.
Pour le réalisateur, cette dérive est aussi symbolisée par Claire, la jeune directrice marketing qui a tant intégré les dogmes de l’entreprise qu’elle néglige et risque la vie de ses deux neveux venus lui rendre visite pour la première fois depuis sept ans. « Au départ, sa quête du profit peut lui faire oublier sa part d’humanité.
Mais plus l’histoire avance, plus son personnage évolue », estime la rousse Bryce Dallas Howard, qui l’incarne. L’actrice a été apostrophée pendant la conférence de presse sur le fait que Claire gardait ses talons hauts pendant les deux heures du film, même lorsqu’elle court à toutes jambes dans la jungle ou alors que ses vêtements sont en lambeaux. « Claire est très stricte au départ, avec des corsages boutonnés.
Puis, au fur et à mesure, ses vêtements se salissent, ils sont plein de boue, déchirés, elle transpire mais jusqu’au bout elle garde ses talons hauts », parce que c’est « une guerrière », souligne la fille de l’acteur et cinéaste Ron Howard.
Omar Sy, qui incarne un éleveur de dinosaures français emprunt de bon sens face à un homme d’affaires arrogant et à l’ambition dévastatrice, ajoute ici un nouveau titre majeur à son C.V. hollywoodien.
« Quand j’ai réalisé que j’étais à #JurassicWorld, c’était comme un rêve de gosse qui devenait réalité. » @OmarSy pic.twitter.com/rzrE6L8Xt2 — Universal PicturesFR (@UniversalFR) 6 Juin 2015
« Je n’ai pas eu besoin de forcer mon accent puisque Colin (Trevorrow) a écrit ce rôle pour moi. Mon personnage a donc très logiquement un accent français », a-t-il raconté.
Il estime que le premier « Jurassic Park » a « marqué une génération »: « J’avais 15 ans et je me souviens d’y être allé avec une bande de potes. On s’est pris ce film en pleine figure, notamment à cause des effets spéciaux ».
Parallèlement à sa carrière française, le comédien qui vit à Los Angeles sera cet automne à l’affiche d' »Adam Jones » avec Bradley Cooper, et tourne actuellement « Inferno », de Ron Howard, avec Tom Hanks et Felicity Jones, où il retrouve Irfan Khan.
M.R/AFP