Music:LX présentera, vendredi et samedi, la deuxième édition de son Luxembourg Classical Meeting. Un concentré de la crème de la scène nationale.
Les années paires, place au jazz, les impaires, à la musique classique, voici désormais le rythme des «Luxembourg Meeting» organisés par le bureau export de la musique grand-ducale, music:LX. Le Jazz Meeting, organisé tous les deux ans à Neimënster est né en 2012. La quatrième édition est donc prévue pour l’an prochain. Le Classical Meeting, organisé à la Philharmonie, est né, lui, en 2015, et c’est vendredi et samedi que se déroulera la deuxième édition.
Le principe reste le même : une petite dizaine d’artistes ou de groupes sont invités à se produire pour une série de showcases d’une trentaine de minutes chacun, devant un public où se mélangent simples mélomanes et professionnels nationaux et internationaux invités, représentants des salles de concert, des agences artistiques, des festivals et des maisons de disques. Ils seront 35 cette année, dont certains venant des États-Unis ou encore de Colombie, mais principalement d’Europe, auxquels viendront s’ajouter une vingtaine de professionnels du secteur grand-ducal : centres culturels, ensembles, journalistes spécialisés.
Le but premier de cette manifestation étant, pendant deux jours, de «forcer» la rencontre entre la fine fleur des artistes luxembourgeois et des professionnels pouvant leur donner un nouvel élan international. Ainsi, chaque soliste ou formation de musique de chambre aura 30 minutes pour convaincre, puis tout le reste de la manifestation pour rencontrer les pros.
Du baroque espagnol à Gershwin
L’an dernier lors du Jazz Meeting, près de 80% des invités avaient donné suite à leur passage au Grand-Duché à travers un ou plusieurs projets. Pour la première édition du Classical, ce chiffre serait plutôt de 50%. «Ce qui reste énorme ! assure le directeur de music:LX, Patrice Hourbette, lors de manifestations similaires à l’étranger, ce taux de retours dépasse rarement les 20%.» Cette année, Luca Di Bernardo, project manager en charge du classique à music:LX, a concocté un programme riche de plusieurs nouveautés. Histoire de montrer «la qualité et la diversité de la scène nationale et d’éviter les doublons, la trop grande présence d’un instrument ou les programmes qui n’iraient vraiment pas bien ensemble».
Ainsi, outre les pianistes Cathy Krier et Jean Muller, qui viennent tous deux de sortir un nouveau CD vendredi dernier, le programmateur a fait appel au duo formé par la soprano Claudia Moulin et le pianiste Marcelo Amaral, au Trio Koch, lauréat du prix export de music:LX l’an dernier, au Joint Venture Percussion Duo, à l’ensemble Artemandoline, au duo trompette-piano formé par Philippe Schartz et Christophe Williams et au quatuor à cordes Louvigny, dont les musiciens sont tous membres de l’Orchestre philharmonique du Luxembourg. L’OPL servira d’ailleurs de bonus de luxe à ce Classical Meeting avec un concert, lors de la première soirée, en compagnie du baryton-basse Sir Bryn Terfel, sous la baguette de son directeur musical, Gustavo Gimeno. Histoire que la présentation de la scène classique nationale aux invités soit la plus complète possible.
On l’aura compris, la manifestation est avant tout pensée pour les professionnels, mais le public est le bienvenu. Quelque 200 places de la salle de musique de chambre de la Philharmonie sont gratuitement à la disposition des mélomanes qui pourront ainsi re(découvrir) ces interprétation grand-ducales d’œuvres de Borodine, Debussy, Dvorak, Berg, Strauss, Brahms, Ravel, Szymanowski, Gershwin, Chopin, Ligeti ou encore des musiques baroques du royaume de Naples et de la cour d’Espagne. Seul le concert de l’OPL, avec son programme dédié à Brahms, Mozart, Gounod, Boito, Verdi et Wagner sera payant.
Pablo Chimienti