Accueil | Culture | Patrick Fiori à Thionville : après cent dates, il « commence à traîner la patte »

Patrick Fiori à Thionville : après cent dates, il « commence à traîner la patte »


Après plus d’une année de tournée et cent dates, Patrick Fiori sera ce mercredi soir en concert au théâtre de Thionville. (photo Eric Vernazobres)

Révélé en 1998 dans Notre-Dame de Paris, Patrick Fiori est en tournée, depuis plus d’un an, avec son 9e album Choisir. Son projet Corsu cartonne et il vient de signer pour The Voice kids 3. Il est ce mercredi soir en concert à Thionville.

Votre 9e album, Choisir, est sorti en 2014 et depuis, vous êtes en tournée. Pas trop fatigué au bout de cent dates ?

Patrick Fiori : « Je commence à traîner la patte, car je fatigue, mais ça se passe super bien. J’ai du plaisir à être sur scène. Une tournée, c’est du partage et de l’amitié. Pour le concert de Thionville, je piocherai dans mon dernier album et je reprendrai aussi des incontournables comme Que tu reviennes , Peut-être que peut-être , Toutes les peines. Je chanterai aussi, en solo, Corsica , extrait de l’album Corsu mezu mezu. Ce concert, c’est un spectacle vivant avec du bon son, des lumières, une scénographie intéressante. Nous serons cinq sur scène. »

Deux mois après sa sortie, Corsu mezu mezu, projet dont vous êtes à l’origine, est déjà double disque de platine. Vous attendiez-vous à un tel succès ?

« Non, j’en suis très surpris. Pour moi, cet album, c’est une histoire d’amour, en toute simplicité. C’est un hymne à ma double culture arménienne et corse. Dès mon enfance, les chants corses ont occupé une place particulière et je m’étais fait la promesse de créer un pont entre l’île et le continent. Corsu mezu mezu a consolidé ce pont. Tous les artistes (ils sont trente dont Francis Cabrel, Maurane, Patrick Bruel, Jenifer, Maxime Le Forestier) auxquels j’ai parlé de ce projet ont accepté d’y participer avec envie. »

Songez-vous à organiser un concert, voire une tournée, avec Corsu ?

« J’ignore si c’est envisageable car cela supposerait de parvenir à mobiliser sur scène beaucoup d’artistes mais oui, j’y réfléchis et j’espère qu’on y arrivera. »

Vous avez fait partie du jury de The Voice kids, l’émission de TF1. Pourquoi avoir accepté cette aventure ?

« Comme tout le monde, j’aimais ce programme que je regardais. J’ai accepté d’y participer car il était bienveillant et que les enfants ne prenaient aucun risque. Ils sont accompagnés et entourés. J’ai été très touché. C’est une belle aventure humaine. D’ailleurs, j’ai revu Jane, la gagnante, il y a quatre jours lors des trente ans de Bercy. »

Repartez-vous pour une prochaine édition ?

« Oui, le casting est bouclé et l’enregistrement des battles est prévu ce mois-ci. »

En revanche, Bertignac sera remplacé par M. Pokora…

« Bertignac est sur un autre projet : Les Insus. Il a raison de le faire à fond et on ira le voir. »

Vous avez fait vos premiers pas au théâtre en 2010 dans La Femme du boulanger. Avez-vous envie de persévérer dans cette voie ?

« C’était vachement bien. L’expérience a été intéressante mais aussi traumatisante car c’était un exercice nouveau et que j’avais très peur. Honnêtement, aujourd’hui, le cinéma m’intéresserait davantage. »

Songez-vous à un 10e album ?

« Il devrait déjà être en préparation mais je n’ai encore rien fait. »

Le public vous a découvert dans le rôle de Phoebus dans Notre-Dame de Paris. Comment avez-vous commencé le chant ?

« Je chante depuis que j’ai 5 ans. La musique a toujours été omniprésente chez moi. J’étais aussi très réceptif. Mon frère jouait de la guitare. Moi je chantais. On a appris ensemble. C’est en voyant l’émotion que je pouvais procurer, rien qu’avec ma voix, que j’ai su qu’il fallait que je me lance. »

Sabrina Frohnhofer (Le Républicain lorrain)

Patrick Fiori, ce mercredi 9 décembre au théâtre de Thionville à 20h. Tarif : 40 €.