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Paris : la RATP va tester des minibus sans chauffeur


Démonstration de navette autonome, le 24 septembre 2016 à Paris. (Photo : AFP)

La RATP a lancé samedi une première démonstration de navette autonome à Paris, prélude à d’autres expérimentations de véhicules sans chauffeur prévues au cours des deux prochaines années, dans la capitale mais aussi sur d’autres sites en Ile-de-France.

Le premier essai grandeur nature a été organisé samedi après-midi sur les berges de Seine, actuellement fermées à la circulation, où le public est invité à découvrir la navette EZ10 du constructeur français Easymile. A peine plus longue et guère plus large qu’un monospace, sans volant ni espace de conduite, la navette dispose de suffisamment de place pour permettre à ses passagers de s’y tenir debout.

Ce véhicule électrique sans chauffeur, qui peut transporter jusqu’à 12 passagers à 25 km/h, est déjà testé en circuit clos aux Pays-Bas, au Japon, à Singapour ou encore en Californie et fait même l’objet d’une expérimentation sur route à Helsinki. Le véhicule autonome circulera de 13h00 à 20h00 sur un circuit de 130 mètres aménagé sur une partie piétonne de la voie Georges Pompidou, au niveau du Pont Neuf.

«Pour la RATP, il s’agit du coup d’envoi d’une série d’expérimentations», annonce l’entreprise publique dans un communiqué. Une deuxième démonstration est annoncée avant la fin de l’année à Paris, entre les gares de Lyon et d’Austerlitz et une troisième est envisagée début 2017 sur le site du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) à Saclay, dans l’Essonne.

«Le véhicule autonome représente une opportunité de nouveaux services, notamment dans les zones peu denses», affirme la présidente de la RATP, Elisabeth Borne, citée dans le communiqué. Devançant la capitale, Lyon a déjà mis à l’essai début septembre son propre service de minibus sans chauffeur. Deux navettes Arma de la société française Navya, pouvant transporter chacune jusqu’à 15 passagers, circulent ainsi sur un trajet de 1,3 kilomètre dans le nouveau quartier Confluence.

Prévue pour durer un an, cette expérimentation est menée conjointement avec le groupe Keolis (filiale de la SNCF) et TCL, l’exploitant du réseau de transports en commun lyonnais. Ces essais entrent également dans le cadre du plan gouvernemental «Nouvelle France industrielle», pour son volet véhicules autonomes, dont le pilotage, pour le transport public, a été confié à la RATP.

Arnaud Montebourg, alors ministre de l’Économie, avait initié en septembre 2013 le plan «Nouvelle France industrielle», réorganisé en mai 2015 par son successeur à Bercy, Emmanuel Macron, autour de «neuf grandes solutions industrielles».

Le Quotidien/afp