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Pamela Anderson, renaissance d’une actrice


Pamela Anderson semble vouloir reprendre le contrôle sur le récit de sa vie, longtemps confisqué par les paparazzi et la presse people. (Photo : september film)

Pour la première fois de sa vie, Pamela Anderson, 57 ans, se sent enfin «comme une actrice» : cette grande brûlée du système se libère de son image de sex-symbol dans The Last Showgirl.

«J’aime le côté sauvage et désordonné de ma vie, parce que j’ai tant de choses à en tirer, tant d’expériences», confie Pamela Anderson, devenue ces dernières années parmi les stars l’ambassadrice du «no make-up», une invitation à se libérer du maquillage, et du même coup des carcans de la beauté féminine. Avec The Last Showgirl, elle tente un retour sur les plateaux, devant la caméra de Gia Coppola, petite-fille du réalisateur Francis Ford Coppola (The Godfather, Apocalypse Now…). Le long métrage aujourd’hui en salles, qui suit les derniers jours d’une meneuse de revue dans un cabaret de Las Vegas qui va fermer ses portes, montre comment l’industrie du divertissement se débarrasse de celles dont elle n’a plus besoin.

Un rôle sur mesure pour l’actrice née canadienne, qui fit la couverture du magazine Playboy dans les années 1990, avant de devenir égérie du feuilleton Baywatch entre 1992 et 1997. Pamela Anderson fut aussi le symbole des excès de la chirurgie esthétique ou encore l’une des toutes premières victimes de chantage aux vidéos intimes, lorsqu’elle était en couple avec le musicien Tommy Lee. «Avec le recul, j’aurais probablement fait les choses différemment, mais j’avais besoin de l’expérience de la vie pour apprendre», confie-t-elle. «Ça n’a pas été ennuyeux! Parfois difficile, parfois stupide, parfois ridicule. Mais c’est ainsi qu’on est censé vivre.»

Je pensais que c’était la fin de ma carrière d’actrice (…) mais en fait, c’était le début

Loin des projecteurs, Pamela Anderson a multiplié ces dernières années les engagements, aux côtés de Julian Assange ou pour le bien-être animal, notamment lorsqu’elle habitait Marseille, en couple avec le footballeur Adil Rami. «Faire partie de la culture populaire peut être une sorte de malédiction», raconte la star. «Vous devenez célèbre pour une chose, et ensuite il est vraiment difficile pour les gens de voir autre chose.»

Désormais, Pamela Anderson semble vouloir reprendre le contrôle sur le récit de sa vie, longtemps confisqué par les paparazzi et la presse people. Après la série Disney+ Pam & Tommy (2022), tournée sans son autorisation et qui revenait sur sa relation avec le batteur du groupe Mötley Crüe, père de ses deux fils, elle a fait diffuser son propre documentaire sur sa vie, alimenté de ses archives personnelles, et diffusé sur Netflix, Pamela, A Love Story (2023).

«Il faut continuer à surprendre»

C’est en voyant ce documentaire que Gia Coppola a voulu tourner The Last Showgirl avec elle : «J’étais au jardin, en train de faire des cornichons», sourit Pamela Anderson, qui est retournée vivre sur son île natale de Vancouver. «Je pensais que ma carrière d’actrice était terminée. Mais maintenant, je me sens actrice. (…) Je pensais que c’était la fin, mais en fait, c’était le début.»

L’histoire de cette danseuse de revue en fin de carrière, qui se retourne sur sa vie et sur la façon dont elle n’a pas pris le temps de voir grandir sa fille, lui a tout de suite parlé. «J’adore le fait que ce film ne soit pas là pour exploiter quelque chose. Il ne montre pas de violence envers les femmes. C’est juste un film magnifique sur un être humain imparfait qui trouve son chemin après avoir été une danseuse de revue à Las Vegas», se félicite-t-elle.

«J’ai pris des chemins pas très orthodoxes pour en arriver ici», poursuit la star. «J’ai toujours aimé le cinéma, le théâtre. J’ai toujours lu avec avidité. J’ai aimé la philosophie. J’espère jouer un jour dans une pièce de Tennessee Williams. J’adorerais. Pourquoi pas? Il faut juste continuer à surprendre les gens.»

The Last Showgirl, de Gia Coppola.