La série franco-allemande Ouija, dès demain sur France 3, mêle les genres et les époques avec un regard décalé.
Des lycéens allemands débarquant en Provence, des séances de spiritisme faisant replonger dans le passé, et un homme qui disparaît… La minisérie Ouija, un été meurtrier, mélange «rétro» de drame policier et de thriller paranormal, arrive aujourd’hui sur France 3 et sur la plateforme France.tv.
Bruno Solo, Ophélia Kolb, Patrick Mille et Anne Le Ny jouent aux côtés d’acteurs allemands comme Katharina Schüttler et Stefan Konarske dans ces six épisodes de 45 minutes ménageant suspense et rebondissements, sur fond d’été 1982.
Thomas Bourguignon, l’un des producteurs et réalisateurs de la série politique de Canal+ Baron noir, a créé la série avec Jörg Winger, cocréateur de la minisérie d’espionnage Deutschland 83. «On voulait explorer les relations franco-allemandes à travers une série ludique, et qui a du fond», expliquent-ils en présentant la série, qui raconte ainsi «comment trois générations se retrouvent impliquées dans un drame, à cause d’une tragédie qui s’est produite 40 ans plus tôt».
Les jeunes Français et leurs correspondants allemands tentent de communiquer avec les esprits via une planche Ouija, dont le nom vient par ailleurs du «oui» français et du «ja» allemand. Cette incursion du paranormal n’est en fait qu’un prétexte pour mieux explorer la psyché des personnages et relancer l’enquête de ces jeunes gens sur d’obscurs faits remontant à 1944.
Contribuant au rythme haletant des épisodes, la musique de Ouija, un été meurtrier associe les compositions de Yuksek, figure française de l’electro, à des chansons de Daniel Balavoine ou de The Alan Parsons Project.
Mais la série policière prend aussi parfois des accents de «teen drama»; une façon de rassembler plus largement les téléspectateurs. Qui se régaleront aussi des nombreuses références à la culture «pop» de l’époque : Coupe du monde de foot de 1982, walkman, La Boum et son actrice, Sophie Marceau…
Ouija, un été meurtrier, de Thomas Bourguignon et Jörg Winger.