En versions coupé et roadster, le célèbre TT revient pour une troisième génération qui n’oublie pas les fondamentaux.
Coupé ou roadster, essence ou diesel, peu importe la version, avec sa nouvelle TT, Audi en met toujours plein la vue. (Photo : DR)
Plein la vue! C’est ce qui s’appelle en mettre plein la vue! Non pas pour l’esbroufe mais pour la bonne cause ou plutôt pour la bonne marche de votre entreprise sur quatre roues. Plein la vue du sol au plafond, de la poupe et sa calandre élargie, à la proue avec ses feux dynamiques et ce tableau de bord à géométrie variable qui s’inscrit sur fond de carte GPS. Ainsi paré, le nouveau coupé TT Audi affiche le changement de style d’Ingolstadt. On est loin du TT qui avait déjà chamboulé le monde automobile à son apparition en 1998. Il était plutôt rondelet, mais tellement attachant avec ses airs de kart accroché à l’asphalte et son ambiance intérieure intimiste. Avec l’essentiel pour tout bagage pour accompagner une démarche nerveuse et sportive.
> Jeu vidéo
La troisième génération qui vient de débarquer sur nos terres relève du même esprit, façon coupé 2 + 2. Derrière cette nouvelle calandre, on retrouve un jouet attachant dont Audi a le secret. Joli cadeau de Noël! Au-delà de la ligne, dans la hâte d’essayer, on comprend vite que l’essentiel sa cache à l’intérieur comme dans les cadeaux les mieux enrubannés. Blocs optiques augmentés, sorties d’échappement rondes, aileron prêt à jaillir ne laissent évidemment pas indifférents mais l’habitacle a bien d’autres raisons d’épater. Audi s’est livré à un vrai travail en profondeur. Le tableau de bord d’abord. C’est un écran GPS à lui seul sur lequel s’inscrivent tous les organes essentiels (compte-tours, tachymètre, jauge, etc.). On peut faire varier les proportions des uns et des autres en fonction des besoins. Si bien qu’en GPS plein cadre et avec une échelle adéquate, on a l’impression d’être aux commandes d’un jeu vidéo au service du réel.
> Quattro et roadster
Ce choix a permis de libérer la planche de bord. Celle-ci accueille alors sans retenue les gros aérateurs ronds sur lesquels s’inscrivent les commandes de climatisation. Où le rationnel rejoint le grand art. Autant dire que les conditions s’annoncent sous les meilleurs auspices pour entamer une conversation appuyée. Sous le capot, Audi a glissé son TFSI de 230 chevaux sachant que la version TTS dispose de 80 chevaux de plus. Un diesel TDI (184 chevaux) complète le lot. La transmission Quattro, apanage de la marque, reste bien évidemment au catalogue. Dans des conditions normales de circulation, même sous la pluie, le TT s’en passe fort bien révélant un caractère sans défaut, toujours de l’avant. Mais à force de relances au gré d’un itinéraire varié, en tirant sans retenue sur la boîte manuelle à six rapports, on se dit que le confort pourrait gagner en moelleux. Les essuie-glaces grincent un peu mais les accélérations réjouissantes effacent ce léger trouble. Et cette vue en prise directe sur votre itinéraire! Il est alors temps d’enclencher le régulateur, un peu capricieux, pour passer en revue le bel assemblage technologique que constitue le TT. Avec plus de 3 000 points de soudure, 76 mètres de cordon de colle, 1 200 rivets, Audi n’a rien négligé pour livrer une structure rigide supportant un ensemble de 1 305 kg dans sa version la plus légère sur laquelle il ne manque pourtant rien. Nul doute que le roadster, déjà en piste cheveux au vent, en sortira fortifié. La promesse d’une autre belle ballade, plus printanière.
De notre collaborateur Paul Hug