Netflix a retiré une scène explicite de suicide de la première saison de sa série 13 Reasons Why, après que des experts ont mis en garde contre les risques de glorification du suicide auprès des spectateurs les plus fragiles.
Cette série populaire lancée il y a deux ans raconte l’histoire de la lycéenne Hannah Baker, qui met fin à ses jours et laisse 13 cassettes enregistrées avant son passage à l’acte. Bien que saluée parce qu’elle traite du harcèlement scolaire et de l’automutilation, la série a aussi été très critiquée par des écoles et des psychologues craignant qu’elle ne provoque des suicides parmi des jeunes gens souffrant de problèmes de santé mentale.
Selon deux études publiées en mai, les suicides d’adolescents aux États-Unis ont connu une hausse marquée juste après la mise en ligne de 13 Reasons Why. « Alors que nous nous préparons à lancer la saison 3 cet été, nous avons été attentifs au débat actuel sur la série », a dit Netflix sur Twitter tard lundi. « Sur les conseils d’experts médicaux, dont Dr Christine Moutier, responsable à la Fondation américaine pour la prévention du suicide, nous avons décidé avec le créateur Brian Yorkey et les producteurs d’éditer la scène dans laquelle Hannah s’ôte la vie dans la saison 1 », a indiqué le géant du streaming.
An update on 13 Reasons Why
If you or someone you know needs help finding crisis resources please visit https://t.co/cNtjtuNG1p pic.twitter.com/SxGjbYpZF6
— Netflix US (@netflix) July 16, 2019
Brian Yorkey a dit que la scène visait à montrer « l’horreur d’un tel acte et à s’assurer que personne n’aurait jamais envie de faire la même chose ». Le message de la série « est que nous devons mieux prendre soin les uns des autres », a-t-il dit dans un communiqué sur Twitter. « Nous pensons que cette modification aidera la série à faire le maximum de bien à la majorité des gens, tout en atténuant les risques pour les jeunes spectateurs particulièrement vulnérables ».
Adaptée du roman de l’écrivain américain Jay Asher, la série avait été un phénomène auprès du jeune public à son arrivée sur Netflix.
LQ/AFP