Netflix a annoncé mardi soir l’acquisition de son premier studio de jeux vidéo, alors que le géant du streaming cherche à étendre son empire en direction de ce secteur très lucratif.
L’entreprise a mis la main sur Night School Studio, basé en Californie, et qui s’est fait connaître en créant le thriller surnaturel Oxenfree. La plateforme, qui a bâti son succès sur la diffusion à la demande de films, séries, documentaires et, plus récemment, de shows de télé-réalité, avait annoncé en juillet ses ambitions en matière de jeux vidéo. Elle avait indiqué viser notamment des déclinaisons en jeux virtuels de films ou séries particulièrement populaires.
« L’excellence artistique et l’expertise reconnue » de Night School en font « un partenaire inestimable », a affirmé Netflix. Le cofondateur du studio californien Sean Krankel, a évoqué pour sa part « un honneur surréaliste » en devenant le premier développeur de jeux vidéo à rejoindre Netflix, dans une publication de blog.
Netflix a déjà indique que l’accès aux jeux sera inclus dans les abonnements de ses clients. Selon plusieurs analystes, il s’agit surtout pour le groupe de conserver ses abonnés au moment où la concurrence sur son coeur de métier se fait de plus en plus pressante.
Le groupe a déjà tenté l’expérience des jeux virtuels en diffusant en 2018 un épisode entièrement interactif de la série d’anticipation « Black Mirror » et en lançant un jeu gratuit pour mobile basé sur la série populaire « Stranger Things ». Autre défi, la compétition particulièrement vive dans le secteur des jeux vidéo, Netflix n’ayant pas forcément les capacités techniques nécessaires à la diffusion de jeux sophistiqués.
En août, le groupe a d’ailleurs affirmé qu’il avait commencé à tester ses capacités en la matière avec des utilisateurs en Pologne. Netflix a aussi recruté un vétéran du secteur, venu de Facebook, Mike Verdu, pour diriger l’équipe dédiée aux jeux vidéo. Le marché en forte croissance des jeux vidéo pèse désormais plus de 300 milliards de dollars de chiffre d’affaires au niveau mondial, selon une étude publiée fin avril par le cabinet de conseil Accenture.
LQ/AFP