L’Olympique de Marseille et BMG lancent un label de rap, R&B et pop, OM Records, grande première pour un club de football en France, ont annoncé conjointement jeudi le vice-champion de Ligue 1 et la maison de disques.
Pour lancer l’union entre le géant sportif et la major du disque, un bus à impériale a circulé dans les rues de Marseille avec quelques vedettes du rap à son bord comme Alonzo ou DJ Djel, le DJ de Soprano, qui mixait tout au long du voyage. Tout noir, le bus arborait le logo du label, calqué sur celui de l’OM, et la devise « Le rap marseillais reprend ses droits, au but », reprenant le mantra du club, « Droit au but ».
« Encore une fois, on est à jamais les premiers », rigole Hollis l’Infâme. « C’est bien que le club fasse ça », ce projet « est le résumé de notre ville », l’union entre le rap, « l’art de notre vie », et l’OM, explique le rappeur, les traits acérés comme un guerrier indien, démasqués le temps de l’entretien. Lui comme tous les artistes à bord du bus ou présents sur la compilation sont fous de leur club de foot. « Je crois que même avant que je naisse j’étais supporter de l’OM, c’est dans les gènes », s’amuse Hollis, « fier » de porter le logo OM Records sur son pull. « Ce mariage est historique et va faire du bruit », explique Alonzo. Ce label, « c’est une grande première, les liens sont forts entre le rap et l’OM et entre le rap et le foot tout court’, ajoute l’ancien partenaire de Soprano aux Psy 4 de la rime, caché sous son masque anti-Covid et sa casquette avec les trois singes de la sagesse.
Des grands noms du rap marseillais, Soprano et Jul, mais aussi le Rat Luciano, poseront sur la compil
Le premier album produit doit sortir le 13 novembre. Ce sera une compilation, baptisée Vendredi 13, et réalisée par un autre label marseillaise, B18, créé par quatre jeunes des quartiers nord il y a un an. On y entendra des morceaux originaux de grands noms du rap, dont les mégas stars marseillaises Soprano et Jul, mais aussi le Rat Luciano, et des jeunes pousses comme Lebeey ou Fz, qui enregistrent pour la première fois.
Le label, basé à Marseille et chapeauté par Émilie Hauck, directrice artistique, est monté en joint-venture entre l’OM et BMG, « à 50-50, explique-t-elle. C’est la première fois au monde qu’une major du disque et un club comme l’OM s’associent pour créer un label ». L’accord prévoit également que BMG devienne le partenaire musical exclusif de l’OM, avec un accord de licence pour que le club puisse utiliser son catalogue pour ses contenus internes et externes. « Le but de ce partenariat avec l’OM est d’offrir de nouvelles opportunités aux artistes établis, aux talents émergents et aux collectifs d’artistes de Marseille, du sud de la France au sens large et même d’Afrique », explique dans un communiqué le directeur général de BMG France, Sylvain Gazaignes.
« Marseille est un berceau du rap et du hip-hop français depuis IAM », ajoute le président de l’OM, Jacques-Henri Eyraud, dans ce communiqué. « Les liens entre l’OM et les artistes locaux sont forts depuis des années, poursuit « JHE ». Le lancement d’OM Records vient parachever ce lien et symbolise la volonté du club de promouvoir dans le monde entier l’énergie unique qui se dégage de Marseille et de ses habitants. » Le propriétaire de l’OM, l’Américain Frank McCourt, cherchait une idée comme celle-là « depuis trois ans, il m’avait abordé pour imaginer un partenariat entre BMG et l’OM », explique dans un communiqué le vice-président exécutif de la maison de disque, Jon Loeffer.
LQ/AFP
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?présenté by @Hamzandwichs
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— OM Records (@OM_Records) September 24, 2020