Chacune est potentiellement la chanson qui pourra représenter le Luxembourg lors de l’Eurovision 2026.
Tout juste sortis des studios de mixage, les huit titres qui concourront au Luxembourg Song Contest ont été révélés par nos confrères de RTL. Le vainqueur sera désigné lors de la grande soirée du 24 janvier à la Rockhal, à travers un vote conjoint des téléspectateurs et d’un jury de 40 experts de huit pays différents.
Andrew the Martian – I’m the Martian
Ce «Martien» est né au Songwriting Camp du Rocklab, au cours d’une séance fluide et stimulante. La confiance a été immédiate entre les quatre compagnons d’écriture : les auteurs-compositeurs belges Ynke Dingenen et Tchiah Ommar Abdulrahman – qui forment ensemble le duo d’écriture Midfall –, puis Rudolfs Budze, producteur et DJ originaire de Lettonie, et enfin André Baptista qui a amené son personnage d’Andrew the Martian. «Chaque mélodie et chaque parole semblaient nous guider vers l’étape suivante. C’était presque comme si la chanson nous venait d’un endroit extraterrestre», s’étonne André. «I’m The Martian explore le sentiment d’être un outsider, comme un Martien sur terre, surtout dans les moments où l’on se sent incompris ou lorsque l’on déménage dans un nouvel endroit.»
Daryss – Melusina
C’est la légende de la sirène luxembourgeoise qui a inspiré Daria Sokova, alias Daryss, pour l’idée de Melusina. Sur les conseils d’un ami proche, elle a soumis cette idée à Antoine Barrau, nom d’artiste Igit, qui est l’un des auteurs de Voilà de Barbara Pravi, titre que Daria affectionne particulièrement. Les artistes partageant la même vision dès leur premier échange, leur chanson est née en quelques jours, juste avant les auditions, grâce également au concours du compositeur Alexandre Finkin et de l’arrangeur Boban Apostolov. Écrite et produite entre Paris et Lisbonne, enregistrée au Luxembourg, «Melusina est une véritable aventure Eurovision», qui «mêle légende et renaissance intérieure», se réjouit Daria.
Eva Marija – Mother Nature
C’est au Songwriting Camp du Rocklab que se sont croisés les chemins d’Eva Puc, alias Eva Marija, de l’interprète et autrice suédoise Maria Broberg (aka Maria Mathea) ainsi que de deux Danois, l’autrice-compositrice Julie Aagaard et le compositeur et producteur Thomas Stengaard. «Il y avait une énergie et une fluidité vraiment particulières qui nous ont inspiré cette chanson sur le sentiment d’enfance, de quand on jouait librement dans les parcs et les forêts», se souvient la chanteuse. «Mother Nature utilise la nature comme symbole d’espoir, de liberté et d’ancrage et invite à se reconnecter à son enfant intérieur, à lâcher prise face à ses peurs.» À la fin de la séance, Eva Marija a improvisé un solo de violon… qui est resté dans la version finale.
Hugo One – Born Again
Hugo One, de son vrai son Hugo Dejean, nous entraîne dans un hymne pop inspiré des années 80. «Born Again parle de guérison après un chagrin d’amour et évoque la question : qui seriez-vous si vous pouviez tout recommencer?» La réponse en musique a été imaginée dans le cadre du Songwriting Camp par une équipe de quatre auteurs-compositeurs : aux côtés d’Hugo, il y a l’artiste luxembourgeois Edsun, le Suédois Albin Fredy Ljungqvist et le Danois Emil Lei, également aux manettes de la production. «Ils m’ont permis d’être vulnérable et de parler de mon passé», se souvient Hugo. «L’énergie dans la pièce était électrisante et je suis très fier de la chanson que nous avons écrite ensemble. Comme une renaissance, je suis prêt pour ce nouveau chapitre de ma vie.»
Irem – Bad Decisions (Hush Hush)
Autre chanson issue du Songwriting Camp du Rocklab, Bad Decisions (Hush, Hush) est le résultat de la rencontre de l’artiste luxembourgeoise Irem Sosay avec le Néerlandais Remy Cooper, producteur de music pop et dance, et, encore une fois, la Suédoise Maria Broberg (aka Maria Mathea). Interrogée en début de séance par Maria sur ce qui se passait actuellement dans sa vie, Irem s’est mise à raconter un petit secret. Deux heures plus tard, la chanson était née. Alors, quel est-il? Nous, on n’en saura rien… Justement, «c’est un petit secret», sourit malicieusement Irem.
Luzac – Prison dorée
Tout comme pour son premier LSC, Luzac participe également cette année avec une chanson écrite au Songwriting Camp. Là encore, le titre est inspiré par un échange initial entre l’artiste et ses coauteurs, le producteur britannique Sam Ray et le duo d’auteurs-compositeurs belges Midfall. Malgré une vie riche et épanouissante, entouré d’amis proches, d’une famille aimante et d’un travail intéressant, Lucas Zagdoudi aspire profondément à quelque chose au-delà de tout cela : la musique. D’où l’idée de la métaphore de l’oiseau perché dans sa cage qui rêve de liberté et de pouvoir chanter dehors. «Comme un petit oiseau enfermé dans une cage dorée, la chanson exprime le sentiment d’être piégé dans une vie qui semble parfaite de l’extérieur, mais qui est en réalité oppressante et étouffante», résume l’artiste.
ShiroKuro – Eye to Eye
Eye to Eye est le résultat de la dynamique collective des trois membres du groupe. Il s’agissait d’écrire un morceau pop-rock qui symbolise l’état du monde actuel, surtout à travers les yeux des jeunes, explique l’auteur et chanteur Nathanaël Paulis : «Eye to Eye est une chanson sur le fait de vivre dans une société qu’on ne comprend pas, ce qui crée des états de paranoïa chez les gens, et sur la manière de gérer tout cela.» Grand fan et connaisseur de l’Eurovision, il s’était donné un petit challenge supplémentaire : faire en sorte que la chanson réunisse tous les meilleurs éléments d’une chanson Eurovision : un refrain accrocheur, des voix ethniques, un orchestre à cordes, une note haute… Née lors de l’année scolaire de Nathanaël au Berklee College of Music à Valence, la chanson a touché immédiatement les deux autres membres du groupe et arrangeurs, Louis Comblin et Matias Pollicino, de par son sujet et son style rock.
Steve Castile – Sweet Tooth
Retour au Songwriting Camp du Rocklab pour le dernier titre de la liste. Sweeth Tooth a été imaginé par Steve Calçada, alias Steve Castile, avec deux autres comparses d’écriture : les Britanniques Abigail F. Jones et Simon Davis, ce dernier étant également le producteur du titre. En guise d’introduction lors de leur première rencontre, Steve a fait entendre sa voix – qui a immédiatement inspiré ses co-auteurs. Un titre taillé sur mesure que Steve résume par «une confession sombre et obsessionnelle sur le fait d’aimer quelqu’un qui paraît doux mais qui, en réalité, est mauvais pour toi».