2015 marque la réorganisation des gammes du constructeur allemand. La politique de classes demeure, mais SUV et 4×4 s’enhardissent.
Mercedes réforme les sigles de ses véhicules. Les SUV seront désormais des « GL ». Ici, la GLA, pour « GL » de la Classe « A ». (Photo : DR)
Des gammes, des modèles, des petits, des grands… Mais comment faire comprendre au grand public ce qui n’est pas toujours une évidence, même aux yeux des spécialistes.
On a vu ainsi Peugeot figer ses gammes sur le nombre 8. Cette année, c’est au tour de Mercedes de remettre un peu de cohérence dans les sigles qui servent de nom à ses modèles.
La multiplication des formes de carrosserie, et notamment dans le genre 4×4-SUV, imposait une telle réforme. À la base, on retrouve la lettre qui situe le niveau de gamme, de A pour la plus petite voiture jusqu’à S, la plus luxueuse, en passant par B, C et E. Ce sont les différents segments de modèles (kernmodellreihen) qui composent les Classes.
En parallèle, on trouve aussi les coupés 4 portes, avec deux modèles seulement, la CLS et la plus récente CLA. Comptez aussi avec les roadsters (2 portes – 2 places), le SL et le SLC (ex-SLK). Et puis s’imposent une lignée désormais bien garnie, celle des tout-terrain-SUV (Geländenwagen) dont le plus célèbre reste le G, l’ancêtre, né en 1979, et toujours vaillant.
> Le ML devient GLE
Rustique à l’origine, le G a conservé ce style de baroudeur pur et dur tout en adoptant des puissances frisant l’extravagance, jusqu’à 700 chevaux. Mercedes se devait de répondre aussi à une clientèle plus policée ; ce fut le ML, luxueux mais redoutable hors piste. Une variante plus grande, le GL, a élargi la gamme G avant la naissance d’un SUV compact, le GLK. Selon le nouvel ordre de Stuttgart, ce dernier devient GLC alors que le ML adopte le sigle GLE en même temps qu’une nouvelle silhouette dévoilée il y a quelques semaines.
D’entrée de jeu, AMG s’en est emparé pour proposer une version GLE 63 Coupé, avec V8 biturbo de 5,5 l poussé à 585 chevaux ! Dernière pièce de ce puzzle mécanique, le GLA, version SUV de la Classe A. À ce titre, on peut l’acquérir en deux roues motrices, mais il serait dommage de se priver du système 4Matic.
Bienvenue donc à bord du GLA 220 CDI 4Matic, boîte automatique à 7 rapports (7G-DCT) de rigueur, un modèle bien équipé proposé à moins de 40 000 euros. C’est une Classe A mais prête à filer en classe verte, ou blanche, selon la saison, toujours partante vers un sous-bois gras à souhait. Attention, ce n’est pas un engin de franchissement, mais la transmission automatique n’a pas besoin de se faire prier pour assurer un bon train, ajustant le rythme des quatre roues au gré des difficultés.
> Suspension à la hausse
La transmission 4Matic se contentera le plus souvent de l’asphalte mais, à l’évidence, elle montre de belles dispositions sur terrain difficile. Mieux encore, le GLA est confortable, ce qui est loin d’être le cas de la Classe A.
Mercedes a bien retravaillé son sujet et notamment le système de suspension rehaussé de 3 centimètres sous une silhouette allongée de 6. Ça change tout. Ces bonnes dispositions permettent de mieux apprécier l’habitacle, volumineux pour la catégorie.
Le « petit » G est donc largement suffisant pour une famille qui appréciera aussi le coffre modulable. Mercedes a conservé l’intérieur de la Classe A avec deux cadrans derrière le volant et l’écran central en forme de tablette. Un double toit vitré ajoute sa note lumineuse. Une définition tout à fait dans l’air du temps. En attendant le GLE.
De notre collaborateur Paul Hug