Mélancolique, drôle et charmeur, le chanteur français est un peu tout cela à la fois. De passage au Luxembourg, mardi soir, il a proposé un récital à son image : varié et riche en émotions.
Marc Lavoine est assurément un artiste aux multiples talents. Auteur, compositeur, interprète mais aussi acteur et écrivain, on retrouve sur scène tout l’univers d’un artiste profondément créatif. Traversant la salle, un moulin à vent pour enfants à la main, interprétant son titre « Les tournesols », il a rapidement donné le ton d’un concert empreint de poésie.
Enchaînant sur scène avec « Seul définitivement », extrait de son dernier album studio « Je reviens à toi », il chante l’amour déçu et la solitude. Marc Lavoine est ainsi, comme tout le monde, et livre ses joies mais aussi ses peines. Entre deux chansons, il nous fait part de ses souvenirs d’enfance, se montre tour à tour drôle et nostalgique, et la magie opère. Accompagné sur scène par quatre musiciens, dont Alain Lanty, compositeur et pianiste de nombreux artistes dont Johnny Hallyday ou encore Pascal Obispo et Calogero, Marc Lavoine s’affirme comme l’un des meilleurs représentants de la chanson française.
Faisant chanter le public sur « San Francisco » de Maxime Le Forestier ou encore sur « Douce France » de Charles Trenet, il fait de jolis clins d’œil à ceux qui l’ont visiblement inspiré. Proposant un bel aperçu de sa riche carrière discographique, on retrouve avec plaisir « Le Pont Mirabeau » ou encore « Reviens mon amour » dans une orchestration qu’Alain Baschung n’aurait pas reniée mais aussi en version solo, ses titres « Je ne veux qu’elle » et « J’ai tout oublié », initialement interprétés en duo avec Claire Keim et Cristina Marocco.
On le retrouve ici plus lumineux
Venant tout juste de sortir un nouveau Best-of, il en interprète l’un des inédits « Morceaux d’amour ». Malgré les déceptions et la solitude en trame de ses titres précédents, on le retrouve ici plus lumineux. Avec sa pochette où il tient une pomme d’amour, n’étant pas sans rappeler son entrée en scène, Marc Lavoine a gardé une part d’innocence et de poésie, bien nécessaire en ce monde qui en manque tant.
Avec son timbre de voix reconnaissable parmi mille, il se fait parfois crooner mais aussi rocker également sur un titre tel que « Je me sens si seul ». Le chanteur sait se faire autant léger que grave, mettant tour à tour l’amour heureux et malheureux au programme, les joies se mêlant aux tourments. Chacune et chacun ont ainsi pu y reconnaître des morceaux de vie.
Avec deux incontournables « Le parking des anges » et « Les yeux révolver », Marc Lavoine clôt son concert et mesure la popularité de ses chansons. Avec Bénabar le 30 janvier prochain puis Maxime Le Forestier le 5 février, nul doute que le public du Chapito continuera de reprendre en chœur des succès qui ont marqué la mémoire collective.
Nikolas Lenoir