À l’intérieur de l’Église Sacré-Cœur à Esch-sur-Alzette sise au n°77 de la rue Zénon-Bernard, dénommée en l’honneur de l’ancien président du Parti communiste luxembourgeois, emprisonné et assassiné par les nazis à Kassel, à l’endroit même de la petite chapelle où une plaque en bronze commémore la fondation (en août 1940) des scouts catholiques de la «Grénz», précurseur de l’association de résistance LVL, et donc à quelques pas de la Mission catholique italienne (au boulevard Prince-Henri), est accueillie actuellement la communauté catholique portugaise. L’omniprésence de la tradition religieuse italienne se fait toujours sentir par les imprimés qui commémorent l’évêque missionnaire, «le bienheureux Jean-Baptiste Scalabrini» (1839-1905) surnommé «Père des migrants», et «Apôtre du catéchisme».
L’église en question a été érigée au début du XXe siècle sur les terrains qui avaient appartenu au secrétaire communal Pierre Claude (d’où la dénomination de la rue perpendiculaire). La paroisse existe depuis 1913. Un numéro spécial de la revue Heimat und Mission (n°6/1988) avait été dédié à cette église particulière dans le quartier «italien» de la Métropole du fer et évoque la mémoire des Eschois comme le Dr Prosper Colling, l’architecte Jean Deitz-Kintzelé et le sculpteur Aurelio Sabbatini (1909-1987).
Ne passons pas sous silence qu’une pétition en cours invite la municipalité à rechercher une nouvelle affectation à l’immeuble actuellement délaissé du Ciné et centre culturel paroissial «Ariston» (coin rue Zénon-Bernard/rue Pierre-Claude).
Jean Rhein