Alors que la Fédération de Russie commémorait solennellement, le 9 mai, le jour anniversaire de la Libération du nazisme, il ne plaira pas à tout le monde que les relations diplomatiques entre le Luxembourg, d’une part, et la Russie et l’Union soviétique, d’autre part, soient rappelées et mentionnées positivement. D’autant plus que pour d’aucuns, la guerre froide ne semble pas encore enfouie définitivement dans les catacombes de l’histoire.
Le 7 mars 2016, nos deux pays ont célébré le 125e anniversaire de l’établissement de relations diplomatiques réciproques (interrompues seulement durant l’Occupation nazie). La Russie a été l’une des puissances souveraines garantes de la neutralité perpétuelle du Grand-Duché (1815). Rappelons les liens dynastiques entre les deux pays : les relations familiales avec le tsar permirent l’intervention de ce dernier dans la question du Luxembourg (vers 1867) opposant la Prusse et la France.
Dans l’histoire plus récente, il convient de mentionner aussi l’intervention de Winston Churchill auprès de Staline pour lancer précocement la bataille de Berlin, ce qui empêcha que la contre-offensive sur le front de l’Ouest puisse développer entièrement le potentiel militaire de la Wehrmacht et des troupes SS. Dans l’offensive dite des «Seelower Höhen», les pertes soviétiques étaient énormes. Entre le 16 et le 19 avril 1945, l’Armée rouge perdit 2 807 chars et plus de 33 000 soldats.
Lors de la visite officielle du Grand-Duc Jean et de la Grande-Duchesse Joséphine-Charlotte (juin 1975), un remarquable programme de coopération culturelle a été signé à Moscou.
Jean Rhein