Il aura fallu plusieurs scissions du Parti socialiste (l’une de gauche, communiste, en 1921, l’autre de droite, dite social-démocrate, à la fin des années 1960) et plusieurs tentatives de constitutions syndicales et des fusions, avant que la Gauche luxembourgeoise ne se présente dans sa forme actuelle.
Malgré les fortes tendances unionistes, représentées notamment par la section eschoise du PS, un groupement minoritaire scissionnaire est conduit par les adhérents à la IIIe Internationale (NDLR: paradoxalement, les tenants de ce groupement, qui formeront à l’issue du congrès de Niederkorn le Parti communiste luxembourgeois, se feront traiter ultérieurement de «traîtres trotskystes»).
Une autre anecdote de l’histoire est racontée par le premier drapeau syndical (vers 1921, en illustration) : «Einer für Alle, Alle für Einen» (Un pour tous, tous pour un). Derrière l’emblème des mains unies et les couleurs du drapeau luxembourgeois (rouge, blanc, bleu) se trouve l’emblème du compas et de l’équerre, symbole à la fois des métiers du bâtiment (opératif) et de la franc-maçonnerie (symbolique).
(à suivre)
Jean Rhein