Quelque temps après la publication du rapport d’experts indépendants sur l’avenir du financement public des cultes au Grand-Duché [NDLR : c’est la seule question qui intéresse vraiment les cultes chrétiens, et non pas la paraphrase biblique «rend à César ce qui revient à César et à Dieu ce qui revient à Dieu !»], le ministre délégué de l’époque (François Biltgen) organisa dans la salle de conférence de la Chambre de commerce une grande consultation réunissant les experts ainsi que les délégations de toutes les associations se sentant concernées (religieuses ou laïques). Le ministre délégué rédigea un compte rendu qui a mystérieusement disparu dans les paperasses du Premier ministre et ministre des Cultes titulaire, Jean-Claude Juncker. Cette conférence remarquable, eut lieu, selon nos souvenirs, le 6 mars 2013.
Seuls les délégués de l’Église catholique (Erny Gillen et Georges Hellinghausen) et des autres cultes chrétiens (protestants et orthodoxes) définissaient leur mission comme étant d’intérêt et d’ordre public. Avec conviction, les représentants du culte israélite plaidaient pour la reconnaissance de leur enseignement religieux dans l’enseignement public; alors que les représentants du culte musulman déclaraient leur franche opposition à toute immixtion officielle : ils expliquaient qu’ils préféraient garder l’emprise totale sur l’organisation et les contenus.
Soyons clairs, entretemps un jésuite les a convaincus de l’utilité du financement public. La question fondamentale est nullement une question «du choix», mais plutôt une affaire de maintien du statu quo, donc de gros sous. En plus, des fondamentalistes fanatiques (l’expression est satirique!) en font actuellement une affaire judiciaire.
Jean Rhein