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[Luxemburgensia] Passé sidérurgique commun

490_0008_14680038_201610271817_0001Certains socialistes s’empressent de prouver que Karl Marx aurait eu tort. Ce sont les mêmes qui déplorent que les syndicats existent toujours et qui voudraient rayer la dénomination «ouvrier» du sigle du Parti socialiste ouvrier. Le retraité du Parlement européen se plaît à considérer que les syndicats ne sont que des associations d’ouvriers retraités.

Nous n’avons pas la prétention intellectuelle de prouver que Karl Marx aurait eu raison. Néanmoins, en plein milieu de la Grand’Place de notre ville voisine Trèves, à quelques pas de la maison natale du philosophe, une statue monumentale sera érigée en son honneur par la République populaire de Chine.

Revenons-en aux faits. L’industrie sidérurgique est le prototype de l’industrie capitaliste, car elle a nécessité un investissement extrêmement lourd : l’accumulation financière gigantesque qu’elle engloutit est à la base de toute évolution capitalistique, à la base du progrès technique tout court, mais aussi de ses contradictions, dont les crises de suraccumulation et de surproduction sont l’expression inévitable. Et parlant de numérisation, la digitalisation est la densification du savoir humain.

À l’époque où le «vrai prolétariat» sidérurgique existait encore, les maîtres de forge ne savaient résoudre les problèmes de leur branche en crise que par la cartellisation. C’est ce que nous raconte un livre d’Alfred Reckendrees : Das « Stahltrust »-Projekt. Die Gründung der Vereinigte Stahlwerke AG und ihre Unternehmensentwicklung 1926-1933/34. Schriftenreihe zur Zeitschrift für Unternehmensgeschichte, Band 5 (637 pages, ISBN 3-406-45819-X).

Jean Rhein