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[Luxemburgensia] Pas seulement des noms qui se perdent


Au fil du temps, les noms de certains anciens maîtres de forges se perdent ou s’oublient. Relisant le livre de Josiane Weber sur les élites du XIXe siècle (ISBN 978-2-87954-264-5), on se rend compte que certains noms de familles prestigieuses présentes également à la fin du XIXe siècle au Grand-Duché se sont éteints.

Nous pensons aux De Gargan et aux De Wendel. L’auteur d’un récent livret allemand à propos des De Wendel (De Wendel. Eine Epoche im Warndt. Geschichte einer Industriellendynastie, ISBN 978-3-9809990-7-6), Daniel Deutsch, nous confirme que le nom De Gargan s’est éteint (alors que Josiane Weber prémentionnée retraçait encore de nombreux descendants féminins de cette famille, liée aux Metz, Pescatore, etc.) et que celui des De Wendel ne repose actuellement plus que sur quatre personnes qui seraient susceptibles de transmettre le patronyme par filiation; la famille réunirait encore plus d’un millier de personnes.

Pour bon nombre de Luxembourgeois, les maîtres de forges et du charbon De Wendel, connus dans le bassin lorrain pour leur ferveur catholique, sont connus comme «Wellblechkatholiken» pour la remarquable église en tôle d’acier laminée de Crusnes, à quelques kilomètres d’Audun-le-Tiche et de Villerupt (NDLR : le projet de missionarisation catholique de l’Afrique centrale a raté à cause de l’esprit colonialiste et de l’humidité de l’air). Heureusement que l’église paroissiale de Crusnes a pu être sauvée.

Jean Rhein