Plusieurs commémorations en l’honneur de Marcel Noppeney se dérouleront les prochains jours : Post Luxembourg commémorera le 50e anniversaire de son décès par l’émission d’un timbre-poste spécial (le 10 mai); le Centre culturel de Differdange tiendra une séance solennelle en l’honneur de l’homme de lettres francophile, vendredi à l’Aalt Stadhaus. À cette occasion sera présentée une anthologie intitulée Le Rhapsode éternel. Des chants d’or de nos rêves… (éditée par le CCD).
L’intransigeant Marcel Noppeney est la personnification marquante de la francophilie au Grand-Duché. Nombreux sont les épisodes et anecdotes : dans une exposition récente du CNL (en la mémoire de l’éditeur et graphiste Raymon Mehlen) a été exposée la lettre de désabonnement de Noppeney adressée au magazine Les Cahiers luxembourgeois invoquant comme simple raison que des articles en langue allemande figuraient dans cette publication culturelle.
Plus tragique est l’obstination de Marcel Noppeney d’éradiquer radicalement à la fin de la Seconde Guerre mondiale tout emploi de la langue allemande. Il n’a pas hésité à prétendre que son codétenu au camp de concentration de Dachau, Frantz Clément (l’auteur de l’émission radiophonique Brücken über den Rhein et de la phrase programmatique «Écrire en allemand, penser en français») lui aurait confié, un jour avant sa mort, que la germanophonie avait été une erreur fatale.
Jean Rhein