Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
L’Association luxembourgeoise de généalogie et d’héraldique (ALGH) vient de publier comme 91e volume (annuaire 2015/2016) de sa collection «de Familiefuerscher» une biographie exhaustive réalisée par Marie-Thérèse et Théo Tholl : Prälat Jean-Baptiste De Terme aus Soller [NDLR : Sonlez, à la frontière belgo-luxembourgeeoise].
Ein Lebensbild im Wien der Aufklärungszeit des 18. Jahrhunderts (ISBN 978-2-919919-95-2). Cet ecclésiastique aventurier, courtisan, prédicateur à la Cour de l’impératrice Marie-Thérèse, membre du chapitre métropolitain de Vienne, né le 26 octobre 1738, décédé à Vienne en janvier 1787, à l’âge de 49 ans, n’est pas entièrement resté inconnu dans l’historiographie luxembourgeoise : il a été mentionné dans les ouvrages de références biographiques des historiens Neyen, Donckel, Arendt, Vannérus, van Werwecke, et aussi Albert Calmes (1947), le plus souvent de façon très sommaire et abrégée.
Entre 1715 et 1795, le Duché de Luxembourg et les Pays-Bas faisaient partie de l’Empire autrichien. Alors qu’à notre époque les réformes de l’Église sont portées par la papauté (les conciles), le collège des cardinaux et par les conférences épiscopales, pareil dialogue était impensable au XVIIIe siècle. Dans sa préface, Jean-Claude Muller examine comment au XVIIIe siècle les réformes de l’Église étaient périlleuses pour les porte-parole. Partant de positions jansénistes, J.-B. De Terme, d’origine modeste, risquait d’être qualifié d’hérétique en soulevant le clivage entre riches et pauvres qu’il avait reconnu.
Jean Rhein
