La brochure Fir d’Freihét. D’Kommunistesch Partei Letzeburg 1940-1944 (aujourd’hui on utiliserait l’orthographe : Fir d’Fräiheet. Pour la liberté) a été écrite par François Frisch et a pour sujet la lutte clandestine contre les nazis à partir de 1941. Le fondateur de l’association de Résistance ALEF, François Frisch, tout comme d’autres dirigeants communistes, Dominique Urbany, Joseph Grandgenet, Arthur Useldinger, Jean Kill, ainsi que le Dr Charles Marx, Zénon Bernard et Jéhan Steichen figuraient sur les listes centrales de recherche («Fahndungsbuch») de la police secrète (Gestapo).
Dans sa préface, François Frisch affirme que les capitulations belge, française et hollandaise avaient été envisagées longtemps à l’avance, tout comme les activités de Damian Kratzenberg (Volksdeutsche Bewegung) et d’Alois Meyer (directeur d’ARBED) avaient préparé à l’intérieur le terrain pour la prise en main par les envahisseurs nazis. En matière luxembourgeoise, jusqu’à présent, rien ne contredit l’historiographie communiste : un journal clandestin intitulé Die Wahrheit imprimé à Reckange/Mersch a paru en deux éditions, avant l’attaque de la Russie par le Reich. François Frisch rappelle aussi que le PCL a tenu une conférence nationale dans une forêt à Steinsel, à la Pentecôte 1941.
À juste titre, la brochure La terreur de la Gestapo au Luxembourg (ISBN 078-2-879672-09-0) éditée par le musée de la Résistance d’Esch-sur-Alzette conclut avec une appréciation du commando OTAN «Stay Behind» (Gladio) qui développa ses activités au Grand-Duché à partir des années 1960-70 sans fondement légal, nommant, à l’instar des nazis, les opposants à retenir dans un stade de football (!) (NDLR : Cela rappelle le putsch au Chili).
Jean Rhein