Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le conférencier invité la semaine passée par l’association Liberté de conscience (Libco), Heinz-Werner Kubitza, est docteur en théologie (protestante). Nous signalons aujourd’hui un troisième livre (paru pour la première fois en 2011) dont il est l’auteur : Der Jesuswahn. Wie die Christen sich ihren Gott erschufen. Die Entzauberung einer Weltreligion durch die wissenschaftliche Forschung (ISBN 978-3-82882435-5).
Kubitza se penche notamment sur l’image de la femme (pages 269-277) qu’en particulier l’Église catholique s’est fabriquée et qui ne correspond nullement au personnage historique. Le discrédit que les catholiques jettent sur le rôle de la femme va de pair (après la séparation au X e siècle de Byzance et de Rome) avec le célibat imposé aux prêtres (qui n’existe pas dans les Églises luthérienne et orthodoxe, ni dans le judaïsme).
Les justificatifs (l’Évangile selon saint Matthieu et certains passages cités chez Saint-Paul) laisseraient bien d’autres interprétations que celles adoptées par les pères de l’Église catholique romaine. «La diffamation de la sexualité va de pair avec le mépris de la femme», affirme l’auteur.
Dans notre pays, le CSV avait sérieusement proposé la première fois qu’il entendait créer un ministère qui s’occuperait particulièrement de questions féminines et familiales, de l’égalité des chances, d’attribuer à ce nouveau ministère le titre distinctif de «ministère de la Condition féminine et des Handicapés de la vie».
Jean Rhein
