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[Luxemburgensia] La musique et le Lëtzebuergesch

490_0008_14660340_DerLe troll du Facebook luxembourgeois a lancé un méchant canular : l’UGDA tiendrait ses cours de solfège en langue française. Il s’est justifié en disant qu’il en avait entendu parler et qu’il ne l’avait jamais prétendu ainsi [à l’instar des dirigeants du parti national-conservateur AfD]. Au Grand-Duché, la haine de tout ce qui est français anime plusieurs pauvres d’esprit, au point de répudier le Code civil qu’ils appellent dédaigneusement «Code Napoléon».

La musique n’a pourtant pas de frontières linguistiques. Pour exemple : c’est l’orchestre israélo-palestinien, composé de jeunes et initié par Daniel Barenboim, qui nous touche particulièrement et qui montre que le multiculturalisme, au contraire des particularismes nationalistes, conduit à l’intégration et à la compréhension mutuelle.

La zizanie porte ses fruits. Après l’entrée de MM. Keup et Weidig au comité de «l’Actioun Lëtzebuergesch», nous avons nous aussi commis injustement un amalgame dans la présente rubrique. Nous ne considérons pas l’Actioun Lëtzebuergesch comme «réactionnaire» per se, dans la mesure où elle s’efforce de se démarquer des nationalismes, dans la tradition de la résistance contre le recensement de la population de 1941 nommé «Personenstandsaufnahme».

La promotion de la langue est une activité culturelle méritoire, mais délicate. Aussi méritoire que les cours de solfège et de musique de l’UGDA, auxquels ne participent malheureusement pas assez d’enfants issus de l’immigration (pourquoi d’ailleurs ?).

Jean Rhein