L’archevêque du Luxembourg, Mgr Jean-Claude Hollerich, a sous les traits d’un intellectuel ouvert de grands chantiers à entreprendre. On sait parfaitement que les jésuites – en tant que troupe de choc du Vatican – sont envoyés, là, où le diable règne. N’empêche que le Premier ministre, Xavier Bettel, a été reçu en grande pompe au Vatican en compagnie d’une personne proche. Les rancunes du Vatican sont bien plus anciennes. Elles remontent à l’approbation au Grand-Duché d’une législation sur le droit de mourir en dignité.
Jean-Claude Juncker, que tout aurait porté à être l’homme de confiance de l’archevêché, s’est montré incapable d’arraisonner son parti et a même soutenu que l’action du Grand-Duc Henri qui s’imaginait pouvoir empêcher la mise en vigueur d’une loi votée par les représentants du peuple conduisait dans l’impasse. JCJ l’hérétique, a soutenu un changement de la Constitution, afin que le Grand-Duc ne promulgue plus les lois à l’avenir.
Le scoutisme luxembourgeois a été dès sa fondation (1913, avant la Première Guerre mondiale) libéral et adogmatique. Il a été inspiré par des personnages illustres comme Jos Tockert (professeur d’anglais) et Robert Stümper (magistrat et homme politique). Le scoutisme libéral a été de tous les temps mal vu par les milieux catholicisants du Luxembourg. Combien de temps a-t-il fallu pour que l’égalité des sexes ait été reconnue par le mouvement scout grand-ducal confessionnel? Finalement la FNEL (laïque) a rejoint (1945) les LGS (Lëtzebuerger Guiden a Scouten, catholiques).
Une avancée historique, que J.-Cl. Hollerich entend anéantir avec la création récente des Europa-Scouten, doctrinaires, ultramontains (dévoués aux positions réactionnaires du Vatican).
Jean Rhein