[Luxemburgensia] Jean Gremling

Dans sa lutte politique, Jean Gremling a mené une lutte intransigeante contre le Service de Renseignement de l’État (SRE), qu’il avait convenu de nommer dédaigneusement «Spëtzeldéngscht» (NDLR: le service des délateurs). Il est né le 13 septembre 1921 à Athus, et est décédé le 21 avril 1996 à Luxembourg. Il fut avocat au barreau de Luxembourg.

À plusieurs reprises, Jean Gremling avait été élu membre de la Chambre des députés (de 1951 à 1958, et encore de 1974 à 1979 sur les listes du LSAP). En avril 1979, il démissionna du Parti ouvrier socialiste, renonçant également à son mandat politique. Les principaux points de divergence avec la direction du POSL furent la réglementation du Renseignement, la militarisation de la société, l’indemnisation des victimes de la Guerre (voir à ce sujet la biographie Méi Sozialismus de l’historienne Renée Wagener sur Lydie Schmit).

Après son départ du POSL, Gremling a fondé le «Parti socialiste indépendant» (PSI) et réussi l’exploit aux élections législatives du 10 juin 1979 d’entrer au Parlement sur la liste qui portait son nom, «Jean Gremling – Socialistes indépendants», dans la circonscription Centre.

Sa campagne électorale portait essentiellement sur les sujets de la séparation de l’État et de l’Église, l’abolition du service de Renseignement, l’indemnisation et la reconnaissance des victimes de la Guerre.

Jusqu’en 1987, Jean Gremling fut membre du conseil communal de la capitale. Il a œuvré comme président de la société pour la propagation de l’incinération, Flamma, et fut président de la Libre Pensée luxembourgeoise (1951-96) ainsi que de l’Union mondiale des libres penseurs (1973-96).

Jean Rhein