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[Luxemburgensia] – Indissociable du mouvement ouvrier


La CSL a chargé l’historien, ancien député et président du LSAP Ben Fayot de rédiger un ouvrage sur l’histoire de l’éducation des adultes au Luxembourg. Un ouvrage qui compte plus de 350 pages. Toute la vie pour apprendre. Histoire de l’éducation des adultes au Luxembourg (ISBN 978-2-919888-63-4) est le fruit de cette mission.

Déjà à d’autres endroits et occasions, l’auteur a prouvé son intérêt et ses compétences pour traiter l’éducation des adultes : il a été l’auteur de nombreux articles sur l’histoire de la Fédération des associations d’éducation populaire (Volksbildung), du mouvement syndical et du Parti socialiste. Alors que le mouvement catholique ouvrier au Luxembourg se préoccupait davantage de la lutte contre l’alcoolisme et de l’éducation ménagère des jeunes filles, sinon des élites dans la société cléricale (katholischer Akademikerverein), le mouvement socialiste, rejoint par les syndicats et les radicaux libéraux, se lançait dès la fin de la Première Guerre mondiale dans le mouvement coopératif et dans l’éducation populaire –sans oublier, en marge, les associations sportives populaires (football, boxe, gymnastique) et le scoutisme laïque.

Les conditions pénibles de la vie ouvrière («Mühsal ein Leben lang») ont été surmontées par la formation (NDLR : pas étonnant qu’au Luxembourg et ailleurs, les premiers syndicats aient été formés par les typographes!) et dans notre société globalisée, le «Lifelong Learning» est à l’ordre du jour. Comment peut-on oublier que justement les initiateurs du rassemblement syndical (FEP et LAV, employés et ouvriers dans un unique syndicat) ont été les concepteurs de ce que la CSL commémore ces jours-ci?

Jean Rhein