Jadis (1936), des jeunes Luxembourgeois et Italiens de Dudelange, Esch, Differdange sont partis rejoindre les combats pour l’Espagne républicaine et contre les fascismes allemand, italien et franquiste qui se déroulaient dans la péninsule ibérique. Les bureaux de recrutement à Audun-le-Tiche, Thionville et Metz étaient directement en liaison avec les Brigades internationales. D’autres se sont mis en route sans titre de transport établi par les bureaux de recrutement attitrés par les recruteurs. Le plus souvent, jusqu’à aujourd’hui, les noms de ces combattants du POUM et des milices anarcho-syndicalistes et de ceux qui ont péri demeurent les grands inconnus de l’histoire.
Il est révoltant de lire ces jours-ci sur les réseaux sociaux, où la sagesse ne brille que très rarement, que les membres des Brigades internationales étaient des agents du stalinisme. Et que ceux qui les commémorent aujourd’hui, 80 ans après les combats qui ont divisé l’Espagne, seraient des rejetons de la «galaxie stalinienne», donc pires que les premiers.
Rappelons quand même quelques vérités historiques. Les rescapés autrichiens et allemands de la guerre civile ne pouvaient plus retourner dans leur patrie et se sont fait massacrer dans les camps staliniens. Tout comme les brigadistes luxembourgeois répertoriés dans une brochure du CDM de Dudelange et de l’ABI-L qui ont péri dans les camps de concentration nazis.
Oui. Nous nous réjouissons qu’un monument honore aujourd’hui, enfin, la mémoire de ces combattants antifascistes.
Jean Rhein