Les Éditions le Phare viennent de publier un recueil posthume d’œuvres (1971-2015) de Guy Wagner (1938-2016), In c-Moll. Wörter, Texte (ISBN 978-99959-940-8-2). La note qui accompagne le livret précise qu’Ariel Wagner-Parker et l’éditeur publient le dernier ouvrage de l’auteur mort le 17 mai dernier. La photo de la première page de couverture reproduit les traces dans le sable d’une mouette.
L’œuvre de Guy Wagner, d’après ce qu’on peut reconnaître aujourd’hui, n’est pas aussi éphémère que le symbole de la couverture de l’ouvrage. Elle fait certainement partie de la mémoire universelle, que l’auteur lui-même aurait appelée dans une importante époque de sa vie «Orient éternel».
N’a-t-il pas contribué à immortaliser «le Frère Mozart», livret qui mériterait une réédition (réimpression) en langue française tel qu’il a paru chez le même éditeur à Esch-sur-Alzette (surtout, avec toutes ses imperfections graphiques voulues; car il s’agit selon la 4 e page de couverture d’un «travail de recherche de sept ans et plus»). Nous savons aussi que Guy a continué à faire des recherches sur Mozart et son entourage; et il y a certainement quelques feuilles inédites dans ses classeurs.
En tournant la dernière page de ce livret, nous attendons une suite. Guy Wagner a planché sur bien d’autres musiciens éminents, Mikis Theodorakis en premier lieu, et aussi Gustav Mahler; sur des hommes de littérature, comme Samuel Beckett, qu’il a même traduit en langue luxembourgeoise.
Si nous reconnaissons pour Guy Wagner un fil de vie, c’est celui de pédagogue et d’architecte pour un monde meilleur.
Jean Rhein