En marge de l’exposition au Musée national de la Résistance sur la terreur de la Gestapo (la police politique secrète du IIIe Reich), coorganisée par le MnR et l’université de Trèves, se tient un cycle de conférences avec les chercheurs de l’université de Trèves.
Que la réflexion impertinente nous soit permise : des chercheurs et des scientifiques luxembourgeois œuvrent depuis des décennies au sein d’instituts et de centres de documentation sans jamais avoir mis à découvert autant d’informations inédites sur le fonctionnement interne d’un État autoritaire et fasciste. Félicitations aux jeunes chercheurs luxembourgeois et allemands pour l’excellence de leurs travaux et l’impartialité surprenante!
Et pour cause : tous les tabous grand-ducaux de l’après-guerre et de la guerre froide ont été mis dans le cahier de charges des instituts de recherche, dirigés par des historiens conformistes et complaisants face au pouvoir de l’État CSV (trop souvent dirigé par des ressortissants de familles collaborationnistes sous l’occupant nazi).
La prochaine conférence aura lieu le jeudi 17 mars, à 19h30, à l’auditoire de l’ancienne Justice de Paix (coin rue de l’Alzette/place de la Résistance, anc. place du Brill). Elle sera tenue par Katrin Raabe, qui s’est mise à la recherche des activités policières passées de son grand-oncle Friedrich Schmidt, l’un des agents les plus redoutables à Luxembourg et à Esch-sur-Alzette (où il avait été l’instigateur de la grande rafle à l’encontre des communistes luxembourgeois).
Jean Rhein