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[Luxemburgensia] Apprenons le Platt lorrain


Le débat sur l’usage administratif de la langue luxembourgeoise semble tourner à la tornade. Rarement autant de mauvaise foi s’est déchaînée en quelques instants. Les incendiaires derrière la campagne n’hésitent pas à proférer des menaces de mort sur les réseaux sociaux à l’encontre de ceux qui les critiquent. Et ces incendiaires ne reculent devant quasiment rien. Ils intimident les enseignants-chercheurs de l’université du Luxembourg qui contredisent leurs thèses réactionnaires et fascistes, et mettent en cause les qualifications des participants au débat. Ils cherchent ouvertement l’appui dans l’ancien professorat du secondaire classique, reliquat de l’État CSV, mobilisant des chargés de cours et des professeurs associés douteux de l’université pour qu’ils adoptent des positions «national-conservatrices». L’esprit du Reich millénaire resurgit ouvertement.

L’un des incendiaires en chef autoproclamés vient de rejoindre le comité de l’Actioun Lëtzebuergesch. Ce qu’il déteste le plus, c’est, à l’instar des adhérents du Brexit, d’assumer la responsabilité de ses paroles et de développer des solutions concrètes. On ne touche donc pas aux véritables problèmes. 1° L’enseignement lamentable de la langue et de la littérature françaises durant des siècles (le débat remonte déjà à l’époque du professeur Y.-H. Barreau, 1815-1830, à l’Athénée grand-ducal, dans la remarquable dispute qui l’opposa à H. Stammer, professeur d’allemand, à propos des langues scolaires dans notre province des Pays-Bas). 2° La nécessité de la délivrance d’une information socio-juridique appropriée aux citoyens luxembourgophones et étrangers (la simple traduction des textes ne résoudrait aucun des problèmes).

Jean Rhein