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Lucy Echo sur la bonne voie avec « The Way »

Lucy Echo est composé de Charlotte Haesen, Philip Breidenbach, Claire Parsons et Samuel Reissen. (Photo DR/Thomas Schermer)

Lucy Echo, le groupe indie-pop belgo-luxembourgeois, débarque ce samedi au Gudde Wëllen, à Luxembourg, pour présenter son EP, « The Way ».

Ne l’appelez plus jamais Down Town ! Le quatuor d’indie-electro-jazzy-groovie-pop de Charlotte Haesen, Philip Breidenbach, Claire Parsons et Samuel Reissen, que le public luxembourgeois a pu découvrir, par exemple, au Capital Sounds 2015, s’appelle désormais Lucy Echo.

«On a rencontré un management, à Cologne, et parmi les différents conseils qu’ils nous ont donnés dans nos tentatives de trouver un label et de continuer notre chemin, il y avait le fait de changer de nom, explique, sans détour, Claire Parsons, la grand-ducale du quatuor. Down Town, ça faisait trop cover band de groupes des années 80», dit-elle désormais en rigolant. Va donc pour Lucy Echo ! Un nom qui sert d’une certaine manière de pont temporel partant du surnom du squelette d’australopithèque découvert en 1974 – et longtemps resté le plus ancien représentant connu de la lignée humaine – en arrivant à «notre génération qui n’est finalement que le résultat, qu’un écho temporel aux milliers d’années d’évolution de l’espèce humaine».

Un peu de passé, un peu de présent, donc, dans le nom de ce groupe qui réunit quatre musiciens de jazz ayant décidé de se lancer dans la pop. «On avait d’ailleurs tous déjà écrit des morceaux plutôt pop malgré nos études de jazz dans différents conservatoires : Bruxelles, Maastricht, Amsterdam», reprend Claire Parsons. Les quatre étaient donc faits pour se rencontrer. «Chacun sentait qu’il avait besoin des bonnes personnes, des bons musiciens pour arriver à exprimer ce qu’il voulait, comme il le voulait.»

Des influences à foison

Au départ, chacun apporte donc ses compositions et les insère dans une sorte de pot commun. Ce qui donne un groupe étonnant avec quatre chanteurs et un premier EP qui part un peu dans tous les sens. «On avait, au début, un sorte de conflit d’identité. Maintenant, on écrit tous ensemble, chacun apporte ses idées et on compose et écrit ensemble, ce qui fait que le style a déjà fort changé et que le son est devenu plus cohérent», assure Claire Parsons.

Et pourtant, avec ses cinq morceaux et sa vingtaine de minutes de musique, The Way passe d’une trace electro minimaliste (City Lights) à un morceau plus proche d’un style free-jazz (Hiding in the Ocean), puis à une ballade proche du R’nB (So Fast), pour s’en aller ensuite à une chanson plus ska-punk aux influences hip hop (Fire Burning) et finir par un morceau très singer-songwriters aux tonalités world (The Way). Bref, des montagnes russes d’émotions, un éventail d’influences qui donnent une belle richesse sonore. Malgré la variété, la diversité, les différents instruments et les différentes voix et styles, tout se tient, tout marche ensemble. Tout semble effectivement parfaitement cohérent.

«Le jazz est quelque chose de très libre, de tranquille… quand on fait de la pop, le CD doit être absolument parfait», assure Claire Parsons. Et il faut reconnaître que le résultat est propre. Un peu trop peut-être !

Une première release à Luxembourg

L’EP, disponible en ligne depuis mercredi, sera officiellement présenté samedi au Gudde Wëllen. «Un lieu super avec un line-up super chouette, et puis un lieu qui soutient vraiment bien les groupes qu’il programme», lance le groupe. C’est donc là que commence la série «release» de The Way. «On va faire une release dans chacun de nos pays : Luxembourg, donc, mais aussi Allemagne, puis on va tenter aussi d’en faire en Belgique et aux Pays-Bas, mais pour ces deux derniers, on n’a pas encore de date.»

En attendant, le rendez-vous est donc fixé à samedi. Et le groupe a hâte, d’autant que «ça fait longtemps, six, sept mois qu’on n’a plus joué ensemble sur scène. Pendant ce temps les chansons de l’EP ont un peu vécu et évolué. Sur scène, elles seront plus jazz que sur le CD. L’EP est pensé pour la diffusion radio, mais en live on aime se faire plaisir et oser des choses un peu plus difficiles, des solos, des parties plus dansantes, etc.» Des chansons du premier EP et de nouvelles chansons du groupe compléteront le set.

Pablo Chimienti

Samedi à partir de 21h, au Gudde Wëllen (17 rue du Saint-Esprit à Luxembourg-ville). Entrée : 10 euros.
Plus d’infos sur le groupe via lucyechomusic.com