Après près de deux décennies de combat pour défendre un usage correct de l’apostrophe dans la langue anglaise, les défenseurs les plus farouches de ce signe de ponctuation ont décidé de baisser les bras, découragés par « la paresse et l’ignorance ».
La Société britannique pour la protection de l’apostrophe va cesser ses activités, a annoncé son président John Richards, 96 ans. Ce dernier l’avait fondée en 2001 afin de préserver le correct usage de « ce signe de ponctuation trop souvent maltraité ». L’ancien journaliste avait passé la fin de sa carrière à travailler en tant que secrétaire de rédaction, vérifiant les articles des journalistes avant qu’ils ne soient publiés – une tâche qui impliquait souvent de corriger leur utilisation de l’apostrophe. Une fois à la retraite, les mêmes erreurs flagrantes avaient continué de lui piquer les yeux: il avait alors décidé de passer à l’action, considérant l’apostrophe comme une espèce en danger qu’il fallait protéger.
Mais le nonagénaire a annoncé lundi avec regret que son association cessait ses activités, pour deux raisons. « La première est que j’ai 96 ans et qu’il est temps de me retirer. Et la seconde est que de moins en moins d’organisations et de personnes se soucient désormais de l’utilisation correcte de l’apostrophe en anglais », a-t-il écrit sur le site de la Société. « Avec nos nombreux soutiens partout dans le monde, nous avons fait de notre mieux, mais la paresse et l’ignorance des temps modernes ont gagné ! », peut-on encore lire sur le site de l’association, qui restera tout de même ouvert pour servir de référence aux curieux. Les internautes peuvent y trouver un guide assez simple quant à l’utilisation de l’apostrophe, avec de nombreux exemples sur son usage en anglais pour marquer la possession ou bien pour représenter une lettre manquante lors de la contraction d’un mot.
AFP