Avec les mains, les pieds et même à l’aveugle : 1.100 des meilleurs joueurs des cinq continents de Rubik’s Cube vont se mesurer à Paris du 13 au 16 juillet, à l’occasion des championnats du monde du plus célèbre casse-tête.
Après Bangkok en 2011, Las Vegas en 2013 et São Paulo en 2015, c’est la première fois que la capitale française est choisie pour accueillir la neuvième édition de ce concours international organisé aux Docks de Paris. Le grand public pourra assister à la compétition mais seuls des joueurs de haut niveau de tous les continents y participeront. Jeu diabolique vendu à plus de 450 millions d’exemplaires depuis 1977, le Rubik’s Cube, adopté par les nouvelles générations, a été inventé à Budapest par le jeune sculpteur et professeur d’architecture hongrois Ernő Rubik.
Son invention avait simplement pour but d’intéresser ses étudiants à la géométrie. En 2015, quelque 500.000 cubes ont été commercialisés rien qu’en France, selon les chiffres les plus récents fournis par les organisateurs. Le principe du casse-tête est de reconstituer le plus rapidement possible les faces colorées du cube composées chacune de 9 petits cubes pouvant tourner et s’échanger entre eux sur plusieurs axes.
Véritable puzzle en trois dimensions nécessitant de grandes capacités de projection dans l’espace, le cube original comporte 27 pièces dont 1 coeur, 6 centres, 8 coins et 12 arêtes. Il existe 43.252.003.274.489.856.000 (43 quintillions) façons de mélanger un Rubik’s Cube. Un seul quintillion correspond à un milliard de trilliards. Le championnat du monde de Paris comportera 18 épreuves, pendant 4 jours. La compétition reine reste la résolution à deux mains du classique d’un cube 3x3x3. Des résolutions avec les pieds, à une seule main, à l’aveugle sont également au programme.
Parmi les stars de la discipline engagées à Paris, l’Australien Feliks Zemdegs, 21 ans, détient 8 records du monde dans 6 disciplines dont le record du monde de résolution d’un cube 3x3x3 en 4 secondes 73. Ses principaux rivaux sont le Néerlandais Mats Valk et l’Américain Max Park, âgé seulement 15 ans.
Le Quotidien/AFP