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Les peintures de Bruegel visibles en réalité virtuelle grâce à Google


Douze toiles ont été numérisées grâce à la technique dite du "Gigapixel", qui permet aux internautes de zoomer sur des détails invisibles à l’œil nu. (Capture d'écran Google)

La technologie de Google rencontre l’œuvre de Pieter Bruegel l’Ancien pour une expérience inédite : dans une exposition virtuelle lancée mercredi à Bruxelles, mais disponible en ligne partout dans le monde, le spectateur est plongé au cœur des chefs-d’œuvre du maître flamand du 16e siècle.

Douze toiles, appartenant à huit grands musées comme celui des Beaux-Arts de Bruxelles, ou le Metropolitan Museum de New York, ont été numérisées grâce à la technique dite du « Gigapixel », qui permet aux internautes de zoomer sur des détails invisibles à l’œil nu, a expliqué le directeur de l’Institut culturel de Google, Amit Sood, lors d’une conférence de presse à Bruxelles.

« Pieter Bruegel cachait une multitude de détails dans chacune de ses peintures. C’est à se demander si le peintre n’avait pas prédit qu’on allait un jour disposer de ces technologies », a-t-il observé. Dans La Chute d’Icare, une des plus célèbres peintures de Bruegel, on distingue clairement les plumes des ailes du héros de la mythologie grecque, tombé dans l’eau pour avoir volé trop près du soleil, alors qu’elles n’occupent qu’une place infime du tableau.

Un volet du projet permet aux possesseurs de « Google Cardboard », un masque de réalité virtuelle qui offre une vision à 360° en trois dimensions, de s’immerger dans un autre tableau du maître, La chute des Anges Rebelles. En tournant la tête dans toutes les directions, on se retrouve entouré des monstres grimaçants de la peinture.

Par ailleurs, des « Bruegel Box » ont été installés dans le Musée des Beaux-Arts de Bruxelles, au Musée d’État de Berlin et au Musée des Beaux-Arts de Budapest. Il s’agit de pièces où une vidéo d’un tableau est projetée sur des écrans géants occupant trois murs, du sol au plafond, donnant au visiteur la sensation de se plonger dans le travail et l’univers du peintre.

« La technologie de Google permet de pallier l’impossibilité de déplacer les œuvres trop fragiles pour être rassemblées en un seul endroit », a souligné le directeur des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Michel Draguet. Le projet « Bruegel/Unseen Masterpieces », visible sur en cliquant ici, rassemble 45 peintures, gravures et dessins, ce qui en fait « la plus grande collection du travail de Bruegel », se félicitent ses concepteurs. L’exposition virtuelle restera accessible pendant quatre ans.

Le Quotidien/AFP