En France, le syndicat national du jeu vidéo (SNJV) a présenté mercredi les trophées « Pégase », une vingtaine de prix pour récompenser les meilleurs jeux vidéo qui seront décernés en 2020 par l’Académie des arts et techniques du jeu vidéo, sur le modèle des César pour les films de cinéma.
« Le jeu vidéo est aujourd’hui la première industrie nationale culturelle, devant le livre et devant le cinéma », a déclaré Lévan Sardjevéladzé, président du SNJV, lors d’une conférence de presse, où le syndicat a fait valoir que 74% des Français jouent « occasionnellement », mais que les studios qui créent les jeux sont très peu connus du grand public.
L’Académie nouvellement créée remettra chaque année 19 trophées, des statuettes représentant un cheval ailé, en bronze plaqué or, pour le meilleur jeu, le meilleur jeu indépendant, le meilleur jeu mobile, le meilleur univers sonore, le meilleur personnage, le meilleur esportif (ou équipe), le meilleur jeu étranger, etc.
Une première cérémonie en 2020
L’industrie du jeu vidéo pèse plus de 110 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel dans le monde, d’après le centre de réflexion Idate. Mais « au-delà des chiffres, ce qui se joue, c’est une partie de l’imaginaire », a estimé Lévan Sardjevéladzé. « Je m’imagine que le jeu vidéo sera au 21e siècle ce que le cinéma a été au 20e », développe le président du syndicat pour l’AFP, évoquant une « façon d’habiter notre temps » et « de nous plonger dans la réalité pour vivre la culture ».
Les détails de la cérémonie télévisée de remise des prix, prévue pour le premier trimestre 2020, sont encore à définir, mais le syndicat veut une cérémonie « classique ». « Nous, l’entertainment (le divertissement NDLR), on sait faire, esport, youtubeurs, ça c’est déjà coché. En revanche notre capacité à faire quelque chose d’un peu classique, c’est-à-dire intemporel, ça il faut encore qu’on le démontre », explique Lévan Sardjevéladzé, citant comme exemple les « Bafta » anglais, qui récompensent le cinéma mais aussi les jeux vidéo.
LQ / AFP